#29 : Au troquet à Akihabara

#29 : Au troquet à Akihabara
Yabai
#29 : Au troquet à Akihabara

Mar 05 2024 | 03:11:47

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Episode 0 March 05, 2024 03:11:47

Hosted By

Remka Ludo

Show Notes

On est déjà en Mars… et voilà enfin le premier episode de 2024 (enregistré en novembre 2013… oui oui on sait).Toujours dans l’est de Tokyo, et pour la première fois avec Yabai, à Akihabara. On a trouvé un petit café à côté de la gare avec plein de jeux vidéo retro, le Tokyo Video Gamers. Du coup, c’est un peu bruyant avec plein de blip-blops en fond sonore et parfois même un train qui passe (on est littéralement sous la voie ferrée). Ça donne un petit style, on va dire. Un épisode exhaustif, avec un sommaire complet :  Mendicité :...
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Episode Transcript

[00:00:00] Et ça lui c'est l'MK. Et c'est Ludo. Et c'est à 20€39. Et c'est la deuxième prise. Oui ! Parce qu'on est des handicapés du micro. Et donc on a un peu eu du mal. Et normalement cette fois-ci ça devrait aller. On espère. Et aujourd'hui on est avec Flo. Salut. Ça va mon poulet ? Ça va impeccable. Très bien. Alors c'est pas la première fois qu'on fait un podcast avec toi. Non. Mais c'est la première fois. C'est un premier rush. [00:00:38] qu'on n'a jamais trouvés. Les problèmes de crash du disque dur. Mais aussi le son à la fin était vraiment sale parce qu'il était vraiment ivre. Il y avait des gens, la musique très très forte. On n'est plus posé, c'est mieux. On peut discuter lentement. Alors où est-ce que tu nous as emmené aujourd'hui ? À Akihabara. [00:01:01] Alors, le quartier un peu... Le quartier un peu... t'as cru ? T'as cru vite un jeu vidéo... culture japonaise et tout ça ? Y'a beaucoup de touristes, t'as vu ? On se promenait dans les rues tout à l'heure. Oui. C'est beaucoup des étrangers. Et alors, on est où à Aka, à Kabala précisément ? Alors, on est dans un endroit qui s'appelle le Tokyo Video Gamers. [00:01:28] Qu'est-ce que c'est le Tokyo Idol Gamers ? C'est un espèce de bar. Enfin, je ne sais pas, salle d'arcade, bar. Enfin voilà, il y a pas mal de bornes d'arcade. [00:01:40] Il y a beaucoup de bornes, ouais. Après, ça ne brouille pas beaucoup. Moi, je ne peux pas dire bar. [00:01:47] Y'a personne au comptoir, y'a personne qui commande des bières. Y'a un mec au comptoir, mais c'est pas la grosse ambiance. T'as quand même un comptoir, si tu regardes la carte, c'est principalement que de l'alcool qu'ils vendent. [00:01:58] C'est plus un bar, c'est un café. Sur le papier, c'est un bar. Après moi je vois plus de gens qui se font là pour jouer, ou vendre d'arcade, ou discuter, ou manger des sushis. Mange des sushis. Mange des sushis. Merde de Dieu. Merde. Ben j'ai mensuré, ils vendent des sushis. Et ben y'a des fruits de bouffe aussi. Ouais mais c'est pas, tu vois, c'est pas cru de pratique. C'est pas un sushi. Ça définit bien le truc, c'est un peu bâtard. Le drink connu est quand même beaucoup plus conséquent. Un endroit de bâtard. [00:02:25] C'est bon ? Tout va bien ? Alors on a une personne qui s'assied à côté. Les tables sont des écrans de télé gigantesques. Je sais pas, on dirait un jeu NES. C'est peut-être un très vieux jeu d'arcade avec un thème de Ninja. Je vois un Shuriken là, sous la main de Ludo. Ah ouais, Shuriken, ça tourne. Et puis tu vois, c'est des portes un peu comme dans les maisons japonaises traditionnelles. Mais je ne connais pas ce jeu, mais alors attends, je vais te dire, c'est Pro... Ah non, c'est un autre jeu que ça, c'est Pro Yakyuu. Muero Pro Yakyuu. Un jeu de baseball. Il a l'air chiant comme une lecture de la Constitution en temps réel. Et alors, on a aussi un autre invité. [00:03:31] L'invité mystère. Il est mystérieux, il se touche le nez en parlant. Il a enlevé ses cheveux hier et il est venu tout raser. Rien que pour vous. Est-ce que tu t'es rasé intégralement ? Tout ce qui reste, en tout cas. Donc tu n'as plus un poil qui dépasse ? Non, j'ai fait tout ce qu'il fallait. Est-ce que tu t'es rasé aussi les épaules ? Parce que dans les souvenirs de place... Ah, les épaules, oui ! Tu t'es bien voulu... Les épaules, on n'y touche pas, j'ai envie de dire. C'est tabou, ça. C'est sacré, les épaules. [00:04:04] Donc Gaël, est-ce qu'il faut te nommer finalement ? C'est comme ça qu'on m'appelle. On m'appelle Gaëlu au Japon. [00:04:11] Gaëlu. Voir Kaelu. Voir Kaelu. La grenouille. S'il y a des fans de grenouilles, et bien voilà, je suis de retour depuis l'épisode 0. Parce que oui, en fait, c'est toi qui nous avais lancé. Exactement, exactement. Cette carrière fulgurante, incroyable, finalement, ce parcours. C'est un parcours d'étoiles filantes. 30 épisodes ? Le vôtre, oui. Exactement, parce qu'en fait le 29 c'est le 30 vu qu'on a commencé au zéro. J'ai toujours voulu dire oui parce que nous on est des geeks, qu'on compte à partir de zéro, c'est comme ça quoi. Comme en programmation. C'est très bien, nous on compte à zéro. Exactement, parce que c'était un peu, tu vois, pré-alpha. Un peu un pilote. C'est ça, c'est ça, tout à fait. Trois ou quatre ans plus tard, L'épisode zéro, c'était en 1980. On avait un maïtophone à bande. Il y a quelques années, mais si tu comptes en années, vu qu'on n'a pas fait de podcast pendant presque trois ans. [00:05:16] Je me souviens qu'il faisait beau et qu'on était dehors. On était dehors à Shibuya, assis sur des... Et là, il fait froid et on est à l'intérieur. C'est bien. [00:05:27] Et donc, alors Ludo, t'as quelques news ? Ouais, j'en ai trois. Ah moi aussi ! Incroyable ! T'as vu qu'on est des bons acteurs, parce qu'on a refait cette séquence tout à l'heure. C'est vraiment incroyable. Cool, cool, cool. Et toi, tu vas nous parler de quoi aujourd'hui ? Moi, je vais vous parler de la science du bonheur. Ah, ça c'est cool. La science du bonheur. [00:05:51] tout va se clarifier mais en fait toi tu devrais... ça va ? parce que c'est le sujet que j'avais fait avec toi à l'époque vu que j'ai déjà aidé Fils de Grange... [00:06:06] Les sujets ? J'ai très peu de souvenirs en fait de cette épisode mystérieuse. Même après avoir essayé de faire les cocktails avec ton pote, qui entre temps nous a contaminés, c'est lui qui nous a filé le Covid. Oui, je me rappelle. [00:06:25] Un bon ami. La seule fois où on est sorti en deux ans. Comme quand on chope le Colnou. C'est vrai en plus. On n'en nommera pas. On n'en nommera pas. Ludovic, t'as prévu un mot ? Ouais, moi c'est un peu spécial, aujourd'hui je vais vous parler de Jedi. [00:06:42] Mots typiquement japonais effectivement. Là on est dans un jeu d'alliés en particulier. Un jeu d'alliés japonais donc. Que vous allez comprendre. Ok, ok, je suis impatient. L'impatience nous dévore. Et comme d'hab, on fera l'invité à la fin. Alors je suis au Coca-Cola aujourd'hui pour essayer de temporiser. Et on a commencé un peu plus tôt vu qu'il est 16h. [00:07:09] Une fois il va coutu, on va essayer de ne pas passer la nuit dehors. Parce que la dernière fois, c'était... On a dû passer la nuit dehors. Le retour était difficile. Fallait être un petit peu laborieux. Alors, est-ce qu'on est parti ? Oui. On est parti. [00:07:56] Vous êtes vraiment le joyau secret de l'Orient. La mission, c'est de stopper la violence. [00:08:19] Est-ce que vous savez ce que c'est une punch perma ? Une perma de voie, pour les cheveux. Permanente en français. Permanente. C'est ça. Une punch à couche pointe, ça vate les cheveux pour faire la perma. Vous ne voyez pas du tout ce que c'est ? Non. C'est une braille qui est dans la mode. Une pratique sexuelle ? C'est presque… J'essaye, j'essaye. Alors le mec, dans la mode, mais pas trop. Tu fais quoi comme boulot ta femme déjà ? Elle coupe des cheveux. Des permanentes. Notamment ? Justement. Non mais c'est plutôt une coupe pour Rome en fait. Et en fait, donc c'est un… Punch punch par mois. Punch punch par mois, comme on dit ici. C'est une coupe que tu vois vraiment plus beaucoup. C'est un truc des années 70, 80 on va dire. [00:09:14] Et c'est une perle à dente frisée, mais avec un fer à friser très très petit. Et ça fait des tout petits rouleaux comme ça. C'est une vieille coupe de Yakuza et de Yankee derrière les fagots. Disons que c'est la coupe du voyou des années 70. en simplifiant un peu, donc c'est plus du tout à la mode, malgré l'aspect cyclique de la mode. 70 ? 70 ? Jusqu'aux années 80, même les années 80 c'est déjà un peu d'Asayu quoi. Et donc la Pratch Parva, je dis ça à n'importe quel japonais, il voit tout à fait ce que c'est, mais ça sent le Team Pilad. [00:09:57] Du fin fond de Chiba, tu vois. On pourrait mettre Shodan. Frisé très fin. J'ai pas de photo, mais je mettrais un truc pour illustrer. C'est une coupe... [00:10:14] Si tu vois ces vieux dessins animés avec des mecs avec des uniformes, genre avec le col Mao, tous les Kunio-Kun, ils avaient tous des coupes comme ça, des punchs par mains. C'est le truc de Yonki de 1985. Donc c'était déjà Dassaï dans les années 90. La frise oui. La frise oui. Donc tu vas nous dire que c'est bac dans les bacs. Mais mieux que ça, mieux que ça mon gars. Parce qu'il faut savoir qu'au Japon, deux fois par an, l'empereur des sables a une médaille d'honneur. Donc ça s'appelle comme ça, honneur, médaille. En japonais ça peut pas être exactement ça. Médaille par honneur. [00:11:01] C'est une petite référence pour ceux qui l'ont ou celle. C'est un petit peu comme les trucs de meilleurs ouvriers de France. [00:11:10] Pour reconnaître les personnes qui font preuve d'excellence dans leur travail ou leur comportement en général. Il revient ça le jour de l'anniversaire de l'Empereur, de l'Empereur Shoah, celui d'avant. [00:11:26] Ils ont gardé la date de l'Empereur Shoah. Ils en ont une pour l'Empereur Shoah, le 29 avril, et une pour l'Empereur Meiji, le 3 novembre. Ça doit être eux qui ont peut-être inventé ça, je sais pas. [00:11:42] Donc c'est codé par couleur pour représenter la raison. Par exemple, en violet, t'as les avancées importantes dans le domaine de la science et des arts. Et le ruban bleu, pour les personnes dédiées au bien-être social. [00:11:57] Tu as aussi du jaune pour l'agriculture, le commerce et l'industrie, pour donner un petit peu l'exemple. Et toutes les personnes qui ont reçu la médaille, je ne sais pas de quelle couleur, je n'ai pas compris dans l'article, parce qu'on parle de coiffure. [00:12:17] Je vois que ça doit être le jaune, le commerce et l'industrie, ça ferait sens. C'est Monsieur Ryuichi Hijiya, de 76 ans, d'un établissement appelé le Cut House, le quartier de Suminoe à Osaka. [00:12:36] Et il est crédité d'avoir transformé la mode japonaise pendant des décennies en inventant la fameuse, ce que pour moi vis-à-vis de l'Euro, Punch Parabra d'Armés. C'est la coupe de Yankee qui est un inventeur. C'est beau ça. Mais en France, par exemple, tu te demandes à n'importe qui, personne ne connaît. En France, non. C'est un truc complètement japonais. C'est local, quoi. Déjà, c'est sur des cheveux asiatiques. Si t'as déjà des cheveux bouclés, fausés, ça peut marcher, mais... C'est compliqué. Ensuite, si t'as une calve ici, tu peux pas... C'est dommage, ça, quand même. Je te vois bien avec la punch, pardon. Et dans le mot punch, pardon, il y a le mot punch. Justement. Et donc, qu'est-ce que c'est ? J'ai essayé d'expliquer un petit peu. [00:13:23] Ça a commencé à Osaka, mais c'est devenu une mode à la taille du pays. C'est une permanence très serrée, qui donne un look très distinctif. Après mon article, élégant. C'est très subjectif, mais aussi facile à entretenir. Ça a été particulièrement adopté par les adolescents les plus rebelles des années 70 et 80. Peut-être en partie à cause de l'utilisation du mot « punch » dans le nom. [00:13:54] Mais l'origine réelle du nom, en fait, c'est venu du désir de Khadija de créer quelque chose de nouveau et de percutant, entre guillemets, qui attirait l'attention des jeunes hommes dans les années 60 et 70. Parce que c'était l'époque de quoi ? Les années 60. 60 maintenant ? Ça a commencé au début dans un coiffeur de Osaka, les années 60. Puis ça s'est développé dans les années 70. Disons, la fin de la mode, c'est les années 80. Des chignons, les années 60. On parle de coiffure, là. On parle de coiffure. Des rock'n'roll. Les Beatles, mon gars. Les cheveux longs. C'est plus la Pro Bowl qui les a fait devenir... Au début, mais après, ils avaient les cheveux longs. Ah oui, mais... Ah oui. Là, Flo montre des exemples. Il y a un truc un peu afro dedans. C'est un peu iac, mais vraiment chimpilax. Et ça, t'en vois en Corse. Le week-end dimanche, les Rockabilly... Non, les Rockabilly, ils ont un pompadour... Ouais, c'est différent. Il y en a qui ont des comme ça aussi. Ah, il y a de tout. [00:15:05] C'est plutôt un mec qui va te péter la gueule pour te prendre l'argent de ton goûter. Celle-là, on fait un triangle un peu devant, tu vois. Celle-là, voilà, c'est celle-là, moi, que j'aime beaucoup faire. On fait un podcast audio, c'est pas très... Donc, c'est celle-ci. Regardez bien les écouteurs. Du coup, les mecs se laissaient pousser les moches. Du coup, ils avaient plus chez le coiffeur. [00:15:30] Et du coup, manque de business. Donc il fallait qu'il invente une coupe de cheveux qui redonne envie aux jeunes d'aller chez le coiffeur. Et oui, moins de revenus. Donc il fallait quelque chose qui ait de l'impact, d'où le nom Punch. Donc il a passé à peu près un an à bosser avec un fabricant de produits de coiffure qui s'appelle Ribic. [00:15:52] Je ne sais pas pourquoi c'est important. Le Rubik's Cube, on a développé des traitements et des frères à friser, des frères à friser, pardon. Des fraises à friser. [00:16:11] à de moins d'un centimètre de diamètre pour faciliter son style rythmique de permanente. Ça devait être fatigant à faire. Il a été satisfait des résultats obtenus par tâtonnement. Il a voyagé sans relâche à travers le Japon pour enseigner la technique. [00:16:25] Ça commençait à Osaka. Après c'était un maître punch permanent. Et donc au début c'était très local et après assez rapidement ça devient très populaire auprès des célébrités, des sportifs. Donc en fait un peu comme le mulet dans d'autres pays, il reste à partir de l'histoire de la coiffure. [00:16:46] Alors à interroger sur le fait que les permanents punch soient quand même pas mal associés au délacrant juvénile, il a déclaré que c'était pas mal parce que du coup ça rendait le style plus populaire et ça soutenait les salons de coiffure à travers le Japon. Quand ils en avaient bien besoin avec ces sales hippies cheveux longs et des courtes. On est anti-guerre et on se coupe pas les cheveux. Ou les skins, c'est vrai qu'après c'est 4h. Les skins au Japon, je sais pas trop. Il y en a pas des masses. Tu peux quand même aller sur ton bordier. [00:17:14] Ouais, cheveux longs, gros. Pourquoi tu peux te faire la... T'imagines, une permanente, mais de barbe. Moi, une permanente pour la barbance, ça ferme pas tout seul. [00:17:24] Ludo en bonne belle ladenne. Par contre, il était un peu triste parce que c'est plus trop à la mode. Il trouve pourtant que c'est une coupe si soignée et si facile à entretenir. C'est vraiment dommage. Ça n'a pas l'air facile pour les Japonais. Il faut la faire, mais après, c'est comme un tapis, c'est en moumoute. Ça a l'air dur. C'est le principe de la fermeur. Quand tu dors avec ça, tu te réveilles avec la main. Je pense. Je sais pas, tu vois les... T'as déjà marché sur de la moquette ? Tu vois les petits fils qu'on retrouve ? T'as déjà marché sur la tête d'un type qui a juste coupé ? La comparaison est quand même assez... Ou un tapis, tu vois, à gros poils. Mais comme disait Gaël, qui travaille dans la mode, les tendances ont l'habitude de revenir. C'est cyclique. [00:18:19] Normalement, les tattoos de tribaux, pareil, ça revient à la mode. Mais pas maintenant, les amis. Là, c'est la fin, déjà. C'est déjà la fin. On est complètement has-been, quoi. Et peut-être que notre ami Njia verra de nouveau des gens arborant des Parma Punch dans sa vie. À 76 ans, c'est possible. Mais en tout cas, il est très fier de sa médaille d'honneur, le reconnaissant comme un des meilleurs du pays. C'est beau. [00:18:48] Alors, est-ce que vous avez déjà fait... Déjà, qui a des cheveux à cette table ? Ludo, t'as des cheveux ? Ça va, j'en ai pour deux. Bah, tout le monde a des cheveux, hein. OK, c'est un peu plus spécifique. Sur le dessus, du coup. Exactement, c'est les attaques. [00:19:10] Est-ce que vous avez déjà fait une paire de bandes ? Non, mais j'ai un collègue japonais qui en faisait tout le temps et je n'ai jamais compris le principe. Par exemple, chaque fois que je me voyais revenir avec ses cheveux un peu bouclés, je disais que ça durait trop. Mais c'est beau. Ça durait deux jours, quoi, mais je n'étais pas… Mec, ça ne sert à rien. Ma femme travaille dans un salon de coiffure, du coup, et pour faire des permanentes, il faut des sous. Donc c'est très bien pour les travailleuses de salon. Oui, ça coûte de l'argent. Parce que ça coûte de l'argent, en plus la couleur, tu les fais revenir. [00:19:41] Et les gens, ils ont tous les cheveux raides au Japon. [00:19:45] Pas tous, pas tous. Mais bon, on va dire un gros pourcentage. Donc ils veulent des couleurs et des permes. Ils ont quand même un peu tous les cheveux noirs de base, par contre. Je crois qu'on peut le dire. C'est un gros business, quoi. Mais c'est vrai que le Japon est blond. [00:20:02] Mais c'est vrai que les femmes, ici, elles vont se faire... Pas nécessairement une permanence, mais au moins boucler un peu. Ouais, ouais, ouais. Y a de tout. C'est quoi la coupe la plus horrible que vous ayez eue ? Moi j'ai une photo de Flo avec des tresses gelées sur mon téléphone. Et le jour où j'ai enlevé les tresses, c'était la permanente. Si vous nous donnez suffisamment sur bank confi, je vous envoie la photo. On va faire un album des 4 ici à table avec une belle photo. [00:20:40] Moi j'ai une photo avec... J'avais tout rasé comme maintenant, sauf que j'avais une longue mèche devant, tu vois, et je la mettais en arrière. Donc t'imagines le truc ? Donc c'était un peu la Phyllen Selmo dans Pantera, années 89, genre. Il avait ça, mais d'un côté, lui, moi j'étais rasé total, avec mèche devant. [00:21:00] Et j'allais à l'école comme ça, je l'assumais. C'était un style kéké belge. Kéké belge. Parce que moi j'ai vu des gars, mais ça c'est pas des kékés, c'est plutôt des vieux quoi. [00:21:15] où ils sont cheveux au-dessus, et ils ont... Donc déjà, t'as le fameux code-barre, comme on dit ici, le bras-clos-dos. Et donc, en fait, ils sont cheveux au-dessus, avec des cheveux longs, mais que d'un côté. Et ils rabattent, tu vois, comme un flap, sur le côté, et ils les maintiennent en place avec genre de la wax. Quand il y a un coup de vent, ça fait... [00:21:37] Et ça est comme une... [00:21:41] Je suis en train de réfléchir, en coupe de merde, j'ai eu une coupe un peu comme ça, c'est-à-dire que quand j'étais plus jeune, j'ai eu la coupe à la Tintin, sauf qu'après j'ai laissé pousser la mèche devant, en laissant briser, et que je mettais en arrière pareil. Ça compte uniquement si t'avais une tresse derrière. Ah moi la queue de rat aussi. La raie du milieu, c'était quand même pas mal. La raie du milieu en gros, c'était la coupe. Tu mets le peigne au milieu et tu fais un espèce de... C'est quoi ça ? Non mais ça c'est Boy's Band ça. C'était Boy's Band ça je pense. Moi je pensais que c'était des espèces de trucs comme ça. Films sur la prohibition tu vois, 1923. Mais ça c'est genre ta mère qui te fait, t'as même pas l'âge de savoir si tu veux. Ah oui, c'est la raie du milieu. Moi j'ai eu des brosses, des brosses, mon gars, dégueulasses ! Des brosses horribles. Et ça, c'est quand t'as marre, t'envoies chez le coiffeur, mon gars. [00:22:43] Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. Une bonne vieille brosse. C'est, tu vois, Eminem sur ses premiers albums avec les cheveux courts et blonds. Ah ouais, ouais, ça je l'ai fait, ouais. Bon, ça, ça va. Ça, je l'ai fait, ouais. Tu t'es blondé les cheveux ? Ah quoi, tout blanc, tout blond. Moi, j'ai jamais fait ça. Moi, je regrette un peu. J'ai fait rouge, blond, dreadlocks. Dreadlocks, j'ai fait juste après la période. J'ai fait deux côtés Eminem et deux ans après, j'ai fait dreadlocks. Ah, je fais toujours, hein. De même, vous m'voyez arriver avec des cheveux rouges. Bah, blond... Franchement, si tu fais ça, chez toi, dans la salle de bain, au bout d'un moment, t'as déjà le crâne rouge. Ça te défonce la peau du crâne. Tu l'as fait, toi ? Ouais, j'ai fait dans la douche avec un poteau. Dans le four, on était blancs. Tête dans le four, ça marche. Quand on avait le colis à boules, qu'on écoutait du hardcore. Un peu des papillotes, tête dans le four à micro-ondes. Avec le baguette, le portefeuille, la chaîne. Mais qui n'a pas eu des dreadlocks à cette table ? Le silence ! Le silence, quoi ! J'ai essayé, mais… Ça, on n'est pas fâché sur les drapeaux, ça. Les drapeaux ? J'ai juste fait les cheveux courts. T'es rigolo. Ah oui, mais tu râles. J'ai jamais eu assez longues. Tu râles. Avec de la bière, ça tient mieux. Ouais, de la wax d'abeille. J'ai mis des trucs dégueulasses dans les cheveux courts. J'ai les cheveux longs. Enfin, j'ai les cheveux très fins. Les reds et fins. Et du coup, pour faire des reds, c'est pas les cheveux courts. — C'est enregistré. — Je suis curieux, je suis curieux. — Ah, c'est parti ? — Ouais. — Bah allez, hein. Moi je vais vous parler d'un truc... — Non, c'est Asiandub. — Asiandub ? — Ah, Asiandub, ouais, ouais. — Ah, on a perdu... — Ça faisait un moment, hein. [00:24:50] Et du coup, moi je vais vous parler d'un anniversaire. [00:24:53] Je ne sais pas si vous savez mais à Shibuya il y a une statue d'un chien. C'est le chien de Richard Gere. [00:25:03] Il s'appelle Hachiko et il est né en 1923. On suppose dans la semaine, là on ne sait pas la date exacte. En novembre 1923, mais ça fait le jour exact. Mais c'était cette semaine-là apparemment. Ils savent à peu près à une semaine près. Pour un petit historique, il appartenait à un professeur d'université qui s'appelait Ily Sabulo Ueno. [00:25:27] qui a toujours été fidèle à son maître jusqu'au dernier jour, et puis le jour où son maître est mort en 1925. C'est pas tout à fait ça, c'est qu'en fait le mec habitait à Shibuya, et tous les jours il allait prendre le train à Shibuya, et c'était 1923, donc c'est pas Shibuya normalement. [00:25:46] C'était un bled, un peu. Et tous les jours, le chien l'accompagnait pour qu'il aille prendre le train. Et tous les jours, quand il rentrait de la fac, le chien venait le chercher à la gare. Et un jour, il a eu une attaque cérébrale et il est mort à la fac. Il n'est jamais revenu. Par contre, le chien a continué. Pendant dix ans ? Pendant dix ans. En 1935, jusqu'à ce qu'il meure. Et du coup, les gens le voyaient en fer, ils le donnaient à manger et tout. Et c'est devenu un peu la légende. Pas tout à fait. En fait, je suis désolé parce que j'avais aussi cette news, mais moi je l'avais un petit peu plus creusé. C'est qu'en fait au début, donc déjà le chien habitait chez le jardinier de son ancien maître. [00:26:27] Et donc c'est lui qui continuait à le nourrir, etc. Et au début ça faisait un peu chier les gens qu'il y ait un chien un peu errant qui soit là quoi. [00:26:35] Et en fait, il y a un des anciens élèves de ce prof, qui était un prof d'agriculture ou d'agronomie, quelque chose comme ça, à la fac. En 1923, ça coïncide aussi avec la montée du nationalisme japonais. [00:26:53] Et donc, avant cette époque, le Japon voulait devenir occidental à fond. Je veux dire, la Chine, c'était pas trop la fête. Ils avaient battu la Russie. Enfin, c'était « deviens une nation » entre guillemets « moderne » ou « deviens une colonie ». En 1923, le Japon avait déjà niqué la Chine, la Russie, et il commençait à, comment dire, le nationalisme japonais commençait à se développer. Et donc, avant, les chiens considérés comme japonais, donc les Akita, les Shiba, les trucs comme ça, c'était considéré comme des races locales et semi-sauvages et un peu nulles, quoi. Et donc, même les Japonais préféraient le berger allemand, les trucs un peu européens, tu vois, qui faisaient plus style, quoi. Et donc, ce chien étant une race de chiens japonais, Il est devenu une espèce de symbole de la fidélité, du courage, etc. Et donc, l'image du chien a aussi... Je veux dire, que ça soit apparu en 1923, c'est pas non plus un hasard, c'est que ça a été beaucoup récupéré par la propagande nationaliste de l'époque, comme le retour aux chiens de chez nous. [00:28:00] Tu vois, le chien de souche, finalement, qui est fidèle, qui est courageux, pas comme ces saloperies de Tekel ou je ne sais pas. Et donc voilà, ça a aussi devenu très populaire, en partie pour des raisons de propagande nationaliste. Mais après, ce qu'il faut savoir aussi, c'est que c'est assez marrant dans un sens, c'est que... Je parle de ce problème d'un scénariste, c'est qu'en 1934, ils ont fait la statue, justement. [00:28:27] Ils ont... Avec... Juste avant que le chien meure, d'ailleurs, peu de temps avant que le chien meure, ils ont fait la statue qui est à Shibuya. Et ce qu'il faut savoir, c'est que pendant la Deuxième Guerre mondiale, la statue, elle a été... Ils l'ont fondue pour faire des armes avec, quoi. [00:28:42] et donc elle a été réinstallée en 1948 après. Et là, ils ont refait une nouvelle statue, c'est le fils du sculpteur qui avait fait la première statue qui a fait la deuxième statue en fait. Donc c'est assez ironique ce côté nationaliste qui finalement a fait, on va quand même faire des armes avec. Ils ont tué des gens avec quoi. Voilà, Hachiko a tué des gens. [00:29:04] Petite anecdote. Récemment, j'ai trouvé des photos, enfin pas moi, mais j'ai trouvé un article qui disait qu'ils avaient retrouvé des photos avec le vrai chien. Il y en a plein des photos du chien. Des photos que vous n'avez jamais vues, tu vois. Où il était avec la statue, des trucs comme ça. Mais ils ont trouvé aussi un vieux disque de 78 tours de l'époque, qui était pété. Et en 95, 96, je crois que c'est l'année Chiquet ou je ne sais plus, ils ont réussi avec, je ne sais plus quoi, du laser à recomposer le disque. [00:29:33] Ils ont passé ça à la radio où t'entendais les aboiements de Hachiko de 1925, je sais pas quoi. Et t'as eu des milliers de personnes qui ont écouté ça, ils avaient les lèrmes aux yeux. Et il y a aussi le bus ! Alors Shibuya, donc c'est Hachiko, donc la sortie numéro 8 de la gare de Shibuya, c'est Hachi ! Et bien c'est la sortie Hachiko. Oui, il m'a fallu 10 ans pour comprendre ça. Pareil, ça m'a pris du temps. Et il y a aussi le bus de Community Bus de Shibuya qui est un petit bus. Pas un Minimus, mais pas un vrai bus, un truc entre les deux. Un peu avec des dessins de chiens. Et il y a une musique. Je mettrais peut-être à la fin de cet épisode la musique du Community Bus de Hachiko. Ça fait... One, one, one... [00:30:22] extrêmement mignon et bon tu en as parlé tout à l'heure mais aussi cette légende a inspiré deux films dont un avec Richard Gere en 2009 et il y a aussi un autre film Ouais, en 2015, il y a eu un film indien, alors j'ai pas le nom du film, mais il a aussi été featured dans pas mal de jeux vidéo japonais aussi. Et alors, je me souviens plus du titre, mais il y avait un film d'horreur un peu cheap, des années 90, où il y avait une bande de terroristes, c'est un truc avec des tentacules, mais... [00:30:56] en caoutchouc, un peu rigolo quoi. Et où en fait les terroristes voulaient détruire la statue de Hachiko parce que c'est le lieu de rendez-vous des... [00:31:07] On va pas se mentir, c'est un peu les provinciaux qui connaissent pas Shibuya qui donnent rendez-vous à Hachiko. [00:31:12] Et donc, en fait, s'ils détruisaient la statue, les gens ne sauraient plus se donner rendez-vous, quoi. Et ce serait le chaos dans Tokyo. C'est pas faux. [00:31:21] Alors, petit tip, si vous donnez rendez-vous à Shibuya... Bon, le Starbucks, là, je crois qu'il est fermé en ce moment, mais vous donnez pas rendez-vous à Chico, c'est pour les noobs. Bah, tu peux, mais le problème, c'est que tu vas passer autant de temps à chercher la personne devant à Chico que si tu donnais une autre location, quoi. Et puis c'est insupportable, hein. T'as 200 000 connards qu'il faut accueillir pour se prendre en photo. [00:31:41] Ah, ça a toujours été comme ça, non ? Ouais, c'était pas aussi... Là, ils ont vraiment des queues organisées et tout, quoi. Hein ? Ah, OK, d'accord. Sinon, faites comme nous, on se retrouve au Cambonie. Voilà, rendez-vous sur le parking. C'est vrai, quand tu connais l'endroit, c'est comme ça. C'est vrai. [00:32:00] Il faut connaître un beau fleuve. C'était la petite news, un peu tristesse et puis bonheur. Elle s'entend, bon anniversaire. Je lui amènerais un petit tchouloun tchouloun, je ne sais pas si tu vois ce que c'est. Pas du tout. C'est une sorte de pâte liquide que tu donnes pour les chats ou les chiens. Ah oui, oui, oui. Tu vois ? Avec la sième qui est tchouloun, tchouloun, tchouloun. C'est vrai que toi t'as une vieille voiture, un Roomba... Et un Cabo, voilà pour moi. Donc tu vois ce que je veux dire, les sortes de sticks là comme ça, avec des trucs dégueulasses... Le chien est aveugle, il croit que c'est de la bouffe et du coup il mange le papier... [00:32:53] Arr, vous connaissez Kitty Chan. Hello Kitty. Pas Kitty, notre pote quoi. Kitty, le chat de... Kitten Leo. Kitty Chan. [00:33:05] Il a pas de bouche, c'est vrai. Tu sais pas pourquoi ? Non. Faut pas avoir d'expression. Tu sais, il est toujours ton ami, toujours content, il est jamais fâché. Il pourrait avoir un sourire et puis voilà. [00:33:18] Non, je sais pas. Mais là c'est mieux, parce que quand t'es triste, tu peux voir le chat, il est triste avec toi. Tu lui enlèves les yeux, le nez et tout. T'as complètement... Genre l'imaginaire est complètement libre, quoi. Pac-Man, quoi. [00:33:30] C'est-à-dire, Kitty, si tu nous écoutes, parce qu'on a un pote qui s'appelle Kitty. Et donc, une des plus grandes stars de la culture pop japonaise, qui a doublé Kitty Chan au Japon. Alors, au début, Chan n'avait pas de voix, dans les années 70. Et puis, 33 ans, C'est évidemment la seule et l'unique Megumi Hayashibara que vous connaissez peut-être parce qu'elle a aussi fait Lay dans Evangelion, Faye dans Cowboy Bebop, Lina dans Slayers et la voix de l'anima Indomie, la voix de fille. [00:34:15] C'est un gros, gros, gros background en tant que C.U. C'est vraiment une des top C.U. C'est ça, c'est ça. En tant que C.U., c'est l'une des plus connues. C'est un métier qui est vraiment reconnu depuis des années au Japon. Là, ça commence à venir à l'étranger, mais avant, tout ce qui était acteur de doublage, etc., c'était un peu un sous-métier, surtout en France. C'était pas ultra reconnu. Ça commence à être un peu des célébrités aussi. T'as des acteurs hollywoodiens qui font... [00:34:41] Ça a toujours été un peu, même pour de l'animé classique, des trucs comme ça, des gens qui soient engagés pour faire que ça, pour avoir leur voix, c'est pas un truc qui était vraiment bien vu avant en Europe et aux Etats-Unis, comparé au Japon où depuis très longtemps, les gens ont de la considération pour ce métier-là. Ouais disons qu'ici ils font que ça, c'est pas des gens qui viennent au stand-up ou du cinéma normal. Des acteurs ou des comédiens comme ils disent en France. Et alors qu'est-ce qui s'est passé ? Donc le 1er novembre, parce que c'est pas uniquement l'anniversaire de Hachiko, c'est aussi l'anniversaire officiel de Kitty Chan. [00:35:19] Ayashibala, elle est allée sur Twitter, enfin, X, pardon. Et aussi, sur son blog, elle a dit qu'elle quittait le rôle. Et en fait, elle savait pas trop, elle était pas trop au courant. C'est Sanlio qui a décidé d'un seul coup, sans trop lui dire, quoi. Donc elle était un peu surprise, quoi. Elle s'est dit, mais attends, les gars... [00:35:40] Alors, je sais pas quel âge elle a. [00:35:42] On doit pas être toute jeune, ouais. Voilà, c'est peut-être ça aussi, mais évidemment, vu qu'on est en 2023, on parlait un peu de chat GPT la dernière fois, on parle beaucoup d'intelligence artificielle. [00:35:57] Et en fait, la vérité, c'est que sans Lyo, ce qu'il veut faire, c'est récupérer sa voix et utiliser une IA pour ne plus avoir à payer rien du tout. Et puis quand elle sera à 6 pieds sous terre, elle sera toujours là parce que ce sera la voix de Hello Kitty pour tout le monde. C'est vraiment un problème d'argent. Je pense que ça a un lieu à beaucoup d'argent. Elle est âgée, sa voix peut-être n'est plus exactement la même, je ne sais pas. Non mais même en termes de... Enfin, j'imagine que dans tous les cas, ce qui est bizarre, c'est qu'elle n'était pas au courant. S'il compte essayer de sampler sa voix et de la reconstituer, entre guillemets, avec de l'IA, il y a quand même une part de droit sur sa voix, non ? Enfin, j'imagine qu'il y a des... Elle a signé sans le savoir. Ah, peut-être. Peut-être qu'ils ont les droits sur sa voie et qu'elle peut rien faire. C'est bizarre quand même. C'est en train de se réguler en fait. Le cadre juridique est en train de s'adapter à ce truc-là. Evidemment, tu prends la voix d'un mec connu. [00:37:02] Il doit toucher à un truc, évidemment. Pas nécessairement, parce que d'après ce que j'ai compris, j'ai un autre sujet qui parle un peu d'IA et il me semble qu'il n'y a pas de limitation dans le cadre juridique pour l'instant. C'est un gris juridique pour le moment. En tout cas, en France, on voit que c'est en train de venir. Ma main est coupée que ça va arriver au Japon. Quand nous sommes en présence de Maître Freytag, Il est juriste, spécialiste de la propriété intellectuelle. [00:37:34] Et ben, je sais pas, ils lui ont peut-être proposé un paquet. – Il y a pas longtemps que j'ai pas pratiqué, je trouve. – Ah ben, tu vas redécrire. – Je suis toujours dans le truc, bien sûr. – Si vous avez des questions sur la propriété intellectuelle dans un cadre nippono-français, envoyez-nous un petit MP, on transmettra. Il y a peut-être eu de l'argent qui a échangé demain, c'est possible. Parce qu'au début, elle était pas contente, elle est allée les voir, ils lui ont dit « ouais, nana », et maintenant, elle est contente. Peut-être qu'il y a eu un petit chécosse. [00:38:04] Alors bon, ben voilà... C'est une bonne chose, quoi. Qu'elle soit... Qu'elle continue à faire des choses en A.I. Si elle peut avoir une rente qui tombe sans rien faire, juste grâce à sa voix, c'est tant mieux. Que l'A.I. permette de continuer le truc, je sais pas, pourquoi pas. [00:38:25] Alors, si vous voulez aller écouter la voix originale de Kitty Chan sur YouTube, toutes les vidéos avec la voix de Hashibala ont été supprimées. Ah ouais ? Alors on sait pas si c'était en rapport avec le fait qu'elle arrête de faire ça ou quelque chose qui existe avant, parce que je sais pas non plus... Ça sent les problèmes de droits, tout ça. Alors c'est l'AI qui a pris toute l'exclusivité du truc. L'AI qui a tout effacé d'elle-même. La jalousie. Jalousie. [00:38:52] Donc, il n'y a pas que elle qui arrête. Il y a aussi celle qui doublait la sœur gémelle de Kitty Chan, Mimi Chan. Je ne le connais pas. [00:39:01] Elle s'appelle Mina Tominaga. Mais aussi le petit ami de Hello Kitty. Comment s'appelle le petit ami de Kitty Chan ? Il est connu ? Daniel. [00:39:14] Jean-Marie. [00:39:20] Je pense que c'est japonais, tu sais. Daniel. Ma femme sait, en tout cas, parce que je lui fais la même blague. C'est Kitty Coon ? Non, c'est Daniel. [00:39:31] Alors, je pensais à... [00:39:36] à notre amie, à Seb, qui était fou de doublage d'Etavan de Hashibala, qui doit être très triste chez lui. C'est ça que je voulais dire, en fait. [00:39:49] Maintenant, j'avais zappé le nom, donc je regarde de nouveau. Mais j'étais à un événement de Sanrio, où je travaillais pour une boîte qui faisait de l'éart en visuel. On filmait, on faisait plein de trucs pour Sanrio, pour le festival de Sanrio. Donc il y avait le ranking, le best, le top 10 des meilleures ventes et des personnages les plus... Les personnages les plus fans et finalement c'est pas Hello Kitty qu'on connaît tous en Europe. C'est qui ? C'est CINNAMON KUN ou CINNAMON CHAN, je sais plus comment il s'appelle. C'est une espèce de petit CINNAMON... [00:40:22] Ça change un peu tous les ans. C'est pas connu en France. Je trouvais ça bizarre que c'est pas connu en Europe. Tous les autres caractères sont pas connus. Il n'y en a plus de 100. C'est pour ça qu'elle a un boyfriend, une soeur. Il y a l'oeuf qui coule. Il y en a plein. [00:40:43] À ce festival, je me suis rendu compte qu'en fait, ils sont tous... Il y a l'Hilacuma, l'Ours qui est relax. Ah bah l'Hilacuma, par contre, ils ont fait un truc sur le fixe. Celle que moi j'aime bien, c'est un peu la métal, c'est la... Avec l'étoile sur l'œil, là ? Non, ça c'est Kiss. Mais il y a un Kitty avec... Non, celle-là. Ah non, avec une tête de mort. [00:41:07] C'est la version sataniste. La version sataniste. [00:41:12] Elle a des yeux méchants. Et voyons combien elle coûte. Voyons combien elle te la vende. Alors, sur Ebay, sataniste Kitty Chan, 5300. Sanrio, Karakuta, Yujin, Nui Gurumi, Kuro, My Melody, Haro Kitty... My Melody ? Mais My Melody c'est pas tous les trucs de Kitty Chan. Kulumi Chan ou un truc comme ça. Voilà. [00:41:39] Peut-être que c'est l'omite ? Ah ouais, j'entends. Vu qu'elle a l'air noir. C'est la version goth l'omite. La version goth, mais sérieusement. [00:41:49] Il n'y a pas que Hello Kitty, c'est juste ça. Et la voix, elles vont tous disparaître avec les oeils. Alors je vais vous dire un truc pour les personnes qui nous écoutent qui ne parlent pas japonais. Si vous dites Hello Kitty, ça va les faire marrer parce que Hello, en japonais, ça veut dire érotique. Donc Hello Kitty, c'est Kitty érotique. Et donc c'est Haro, Haro Kitty. Les japonais ils disent ça, donc tu dis plutôt Kitty Chan. C'est Kitty Chan de toute façon, ils ne disent jamais Haro. Mais si tu dis Hello Kitty, ça les fait bien rire. [00:42:24] Bon, moi je vais vous parler d'un fait social un peu spécial au Japon qui est le fait qu'il y a des gens des fois qui vont chez toi et qui ne volent rien. [00:42:37] Ouais, ça se met des amis. Ouais, mais que tu n'as pas invité. C'est spécial ! Oh Flo, t'es passé à la maison ? Comment ça, t'as rien volé ? C'est bizarre. En fait, le 30 octobre de cette année, il y a une femme de 28 ans qui habite à Hamamatsu Shizuoka. [00:43:00] Elle est partie de son appart pour la journée, pour aller bosser. Et elle a laissé la porte, mais pas fermée à clé. [00:43:09] Bien sûr, il y a quelqu'un qui est venu chez elle sans qu'elle... Bien sûr, au moins, c'est pas évident. C'est pas évident, c'est déjà arrivé de baffarber et j'avais personne qui est rentré chez moi. Moi aussi. Mais bon... Tu le sais pas, c'est que la personne l'a fait le bien. Ou alors... Enfin, vas-y. Mais du coup, en fait, c'est pas infréquent comme cas au Japon qu'il y ait des gens qui viennent chez toi et qui te volent dans les appartements des femmes célibataires pour te voler tes petites culottes. Enfin que, c'est arrivé à un collègue japonais à moi où il sort de la douche et... Oh, il y a un mec dans son salon ! Il y a un mec qu'il connaît pas. [00:43:49] Il était en train de revenger des chips. Il était juste là, quoi. Le mec, il dit, bah non, mais vas-y, qu'est-ce que tu fais là ? Il dit, oh, oh, oh, tu vois ça ? Hop, il le vire. Visiblement, je sais pas, c'était peut-être un SDF ou un truc. Il le vire, quoi. [00:44:09] Il dit mais quand même et tout. Et il rouvre la porte pour voir si le mec s'est barré. Et en fait, il a essayé toutes les portes de l'étage, quoi. Et bon, il a appelé le gardien. [00:44:19] Donc peut-être un... Ouais, peut-être un SDF. S'est installé. Mais ouais, le mec, quand on est rentré chez lui, à la coupe... La porte est ouverte. Ouais, des fois, il ferme pas. C'est assez rare, mais ça arrive. [00:44:33] Je donnerai l'adresse de Gaël en bonus si vous donnez suffisamment d'argent. Pas l'user. [00:44:44] Du coup, on a eu des news là-dessus sur des prises aussi chez des gars où ils avaient plus de 3000 culottes différentes, des trucs comme ça. 3000 culottes, je me souviens pas. Ouais, on avait une news comme ça où en fait, les plus grosses prises, en fait, ils avaient pris des prises de gars avec plus de 1000 culottes, d'autres avec plus de 3000 culottes chez eux, enfin... Donc tu vois, il y a vraiment des gars où en fait... C'est ça, des prises. [00:45:04] C'est aussi des prises. Non mais t'as vu les 3000 kilomètres, elles étaient alignées dans un gymnase aussi. [00:45:10] J'ai vu la photo, j'ai vu la photo. C'est aussi arrivé un mec... Fétichiste de l'extrême quoi. Où c'était dans les apparts, tu sais, un peu appartos, donc les apparts un peu cheap japonais, la machine à laver sur le palier dehors quoi, devant ton appart. [00:45:25] Et il y a des gens qui font la tournée et une fois, ouais, il s'est fait piquer tout seul. Genre, il y avait des culottes de sa femme. Et aussi, c'est vu qu'il y a le but dégueulasse, etc. Le mec a tout pris. Enfin, je suppose que c'est un mec. Et ouais, ça arrive, les voleurs de slip au Japon. C'est encore... [00:45:41] C'est vraiment un... C'est encore un truc. La sécurité... T'as vu ? Mais du coup, là, pour elle, c'est pas ce qui s'est passé. D'ailleurs, le gars qui est rentré chez elle, c'était pas un voleur de slip. Et il a rien volé. Il a rien volé, oui. Et il a rien pris avec lui quand il est parti. [00:45:57] Mais du coup, en fait, comment est-ce qu'elle s'en est rendue compte, la femme ? Du coup, oui, elle sait qu'il y a quelqu'un qui est revenu. Eh ben, c'est simple, c'est quand elle est revenue, le soir... J'ai marqué, j'ai fait un message rouge à lèvres. Sur son bureau. Ah, Red Room. Red Room, ouais. Elle s'y est, elle t'a caché. [00:46:16] Mais non, en fait, quand elle est revenue le soir, elle s'est rendue compte qu'il y avait toutes ces petites culottes qui avaient été lavées et accrochées... [00:46:27] Non, accrochées pour sécher. Avec d'autres... Mais pas que les petites culottes, d'autres vêtements aussi. Est-ce que l'aspirateur avait été passé ? Non. [00:46:38] C'est pas un truc de japonais, tu sais, quand tu vas dire à Marseille, je sais pas, tu t'embrouilles avec quelqu'un, tu dis, elle va te laver le cul. [00:46:45] Du coup, là, ils sont venus. Il a mis les culottes pour les dire. La culotte ! La prochaine fois, c'est le cul. [00:46:52] Elle a dû voir la série Marseille, ce Netflix. Sûrement. Non, mais je me dis, ouais, t'as la limite. Bon, le gars, il vient en randum chez toi, une petite lessive, j'apprécie. Mais au moins, passe-la, Spi, gars. Tu vois ce que je veux dire ? Message. Fais ça bien. Non, mais en vrai, dans un sens, c'est cool. Bon, le seul truc pas cool, c'est qu'il y a quelqu'un qui est rentré chez moi, et je sais pas ce qu'il a fait, mais en vrai, il a quand même fait la lessive, c'est déjà pas mal. C'est déjà un plus. C'est un cas isolé, ou qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi ? Pourquoi pas ? Il est venu pour rediffler un peu les culottes, il s'est dit pas terrible et tout. Du coup, la meuf, elle est chez les flics, elle a porté plein, elle a expliqué sa situation. [00:47:38] Et ce n'est que très peu de temps après que le coupable a été mis en... Appréhendé ? Non, appréhendé, mis en... Comment on appelle ça les gens ? En custody, c'est... En garde à vue. Ouais, c'est garde à vue, c'est pas en... Disons garde à vue, mais... [00:47:57] En fait, le jour d'avant qu'il soit fait mettre en garde à vue, il y a une autre personne de la résidence dans laquelle il vivait, la femme, qui a vu un homme de 50 ans rentrer dans l'appart de la femme et qui a dit « je n'ai fait aucune erreur, c'est bien lui qui est rentré et sans permission à mon avis ». Et apparemment il aurait lavé la lingerie et d'autres vêtements. [00:48:27] Donc maintenant, ça nous laisse avec quand même un problème pour les flics. C'est-à-dire qu'en fait, il a été mis en garde à vue pour être rentré chez quelqu'un sans autorisation. C'est trespassing, je ne sais même pas s'il y en a un mot en français pour ça. Ouais, trespasser. Je ne sais pas comment on dit ça en français. Violation de propriété peut-être. Bon bref, t'es rentré chez quelqu'un sans autorisation. Mais à part ça en fait, le truc c'est que le gars il est rentré mais il n'a rien volé. Et tu vas lui mettre quoi sur le dos ? Tu vas dire bon le crime c'est d'avoir lavé des culottes ? Non, le crime, c'est d'être rentré chez quelqu'un sans être invité. Ouais, bien sûr, mais après, derrière ça, il n'a rien volé, il n'a rien fait de mal, il a même lavé le linge. Donc, est-ce que c'est vraiment... Est-ce que c'est possible, juste comme ça, d'accuser quelqu'un et de le faire ? La prison, je ne sais pas, après, si c'est un récidiviste ou... Vu qu'il y a un mec qui s'est retrouvé en prison pour lécher du shoyu la dernière fois, Pourquoi ? Non mais c'est... Après les news au Japon c'est un peu spécial des fois, c'est... Vous voyez, je connais un mec qui... [00:49:40] qui a bouffé une tranche de jambon derrière son shop. Il était en Beauce, il était dans un resto italien. Il s'est retrouvé, mec, sur toutes les news. C'est la une de toutes les news de NHK. Pour manger du jambon ? Il mange du jambon, puis tu le vois, en fait. T'as une caméra dans le shop en train de manger. Il te montre le jambonneau en entier. Il a collé du jambon. Mais c'est quoi le problème ? Pourquoi il a mangé ? T'as pas le droit de manger du jambon ? Non, non, ce que je veux dire c'est qu'il était embauché dans un resto italien et puis voilà, il tapait un peu dans le... Il a mangé le jambon, le jambon du truc, c'était bon. Il a remis, il a remis. Je connais ce gars, c'est une connaissance, tu vois. Mais d'un coup, mec, je regarde les news de la NHK et je le vois menotté, le mec, pour avoir mangé une tranche de jambon derrière le choc. Vous allez m'inculper pour mangeage de jambon ? Non, non, c'est tout. [00:50:39] C'est le truc, c'est la police japonaise en France, c'est l'insécurité dans les quartiers, les armes automatiques. Ici, c'est les vols de culottes. – Ouh là, il ne se passe rien. – Non, et puis justement, là, vu qu'en vrai, il ne s'est rien passé et que le gars, en fait, n'est pas rentré par effraction non plus, c'est-à-dire qu'il a juste ouvert la porte. Donc en fait, ils ne sont pas certains, apparemment, de ce qu'ils disent dans l'article, s'ils peuvent vraiment... [00:51:03] mettre ça à charge. Une amende au moins grave. Mais du coup en fait la police est en train de faire une investigation et essaie de déterminer un motif maintenant pour pouvoir justement l'inculper. Parce qu'apparemment vu qu'il n'est pas rentré par effraction, il a juste ouvert la porte et qu'il n'a rien fait, il n'a rien volé tu vois. [00:51:24] Tu veux l'inculper de quoi ? De rentrer chez quelqu'un qui n'est pas chez lui, tu comprends ? Oui, mais violation de propriété. Oui, c'est très simple. Mais apparemment, ça n'a pas l'air d'être aussi simple que ça. Après, je ne lui mettrai pas 30 ans de prison. Une petite amende ou un petit TIG, tu vois, pour lui apprendre... Pourquoi la news ? Enfin, c'est ça qui m'interloque. Si tu veux qu'on parle plutôt des ours mangeurs d'hommes... [00:51:53] C'est pourquoi ça existe qu'il y ait un journal... Exactement ! Parce qu'il est au Japon, mec ! C'est notre rubrique spéciale... Voleurs de culottes ? Non, mais là, justement, moi, j'étais un peu offusqué, là. Mais oui, bien sûr. Là, mec, t'es en train de remettre en cause notre ligne éditoriale. Non, c'est pas votre ligne éditoriale. Du tout, non, c'est pas du tout ça. C'est celle du site de news. C'est que moi, tu vois, je vois le journaliste qui écrit l'article. Voilà, c'est ça, c'est ça, c'est exactement ça. [00:52:25] Pour moi c'est une news très intéressante, c'est carrément étonnant que les mecs rentrent dans des maisons et il se passe rien, ils lavent le linge, tout ça, c'est fou. Mais le journaliste qui en parle, c'est ça qui... Parce que ça, tu vois, en France, on dit ouais, t'es rentré chez moi, t'as rien fait, machin, ça... [00:52:40] Je pense que le commissariat, déjà, le flic, tu te dis « Ouais, rentre chez toi, c'est bon, quoi. » Il t'a lavé la gueule ? Il t'a lavé la gueule, mais arrête de te plaindre. Ici, ici, non, parce que, ouais, les mecs se font un peu chier, je suppose, quoi. Non, et puis à côté de ça, moi, pour aller dans ton sens, c'est que le dernier podcast, moi, je parlais du gars qui a été inculpé pour avoir léché un truc de sauce soja dans une barre. C'est ce que je parlais, c'était un frère. [00:53:05] C'est à l'inverse, tu vois, c'est genre, mais les gars... Il a pris du ferme, quoi. Et il a pris 3 ans ferme, je crois, 7 ans de sursis, un truc comme ça, mais c'est un truc hallucinant, c'est vraiment hallucinant. Ouais, moins que ça, mais bon, quand même, quoi. C'est juste n'importe quoi. Ouais, ils s'ennuient un peu. Après, nous, effectivement, nous, on est friands de ce genre de news, mais je peux te parler de trucs plus sérieux, si tu veux. Moi, j'ai zappé tous les trucs sur les ours mangeurs d'hommes. [00:53:29] En ce moment, il y a pas mal d'attaques d'ours dans le nord du Japon, à Akita, Hokkaido, par là. Ils en ont retrouvé un. Ils ont trouvé de l'ADN du gars. Dans une école primaire, s'il y avait un ours, il était dans un arbre. Ils l'ont fait fuir à coups de pétards, etc. Mais bon... [00:53:45] Et puis on avait déjà fait la feuille. C'est pas un boule, c'est un laveur de culottes. Il te lave ton linge à la maison. C'est ouf. Franchement, je pense que j'aurais rien dit, j'aurais attendu. Et puis s'il y a un ou deux slips qui disparaissent, je me serais dit, c'est la rançon pour avoir mon linge lavé. Après, t'es une meuf qui habite toute seule. T'es pas trop en confiance. [00:54:10] En plus, c'est un mec de la résidence. [00:54:12] Parce que j'ai lu l'article aussi, et le mec, c'est le voisin. C'est le voisin qui a 50 ans. Bizarre. T'as dit plusieurs fois, il a 50 ans. Il y a un truc, ça ? La cinquantaine, quoi. Ça nous guette. La vieillophobie, on n'est pas loin. [00:54:29] Ça arrive, on va dire. Allez, ça arrive. [00:54:37] Et là et toujours, si vous avez regardé un petit peu, si vous avez suivi les infos à la télé ou dans les journaux, etc. Il y a une vidéo qui a un peu défrayé la chronique. [00:54:54] En fait, c'est une fausse vidéo qui montre le Premier ministre, donc M. Kishida, en train de dire de la merde en mode facecam. Donc c'est avec un truc un peu grand-angle, genre un peu webcam. Tu vois, les trucs qu'ils ont beaucoup utilisé pendant le Covid, quand les gens ne pouvaient pas sortir. [00:55:15] Et en fait, c'est une vidéo con, c'est un deepfake. [00:55:19] Ouais. Mais comme, en fait, la qualité, elle est ce qu'elle est, mais on est un peu l'habitude maintenant de trucs filmés à la Raspberry, notamment les mecs à la webcam un peu wide, la qualité pas super, etc. Mais il y avait les titres, tu vois, les bandeaux défilants sur le côté, je sais pas s'il y avait... Il y avait pas carrément le logo... Ah non, c'était Nippon de télé, il y avait le coin de la... [00:55:47] Avec le logo. Et puis le texte en dessous. Et en gros ils disaient de la merde, ils disaient des conneries un peu vulgaires. [00:55:56] Donc ça a été posté sur Nico Nico Dova, qui est un truc un petit peu de partage vidéo. C'est du stream à la base ? À la YouTube. Ouais. Non, c'est un truc de partage vidéo à la base. La seule différence, c'est que tu peux mettre des commentaires sur le... Sur le timecode et il passe en... À même la vidéo. À même la vidéo, mais c'était du streaming à la base. Non, à la base, c'est un truc pour poster des vidéos. Maintenant, il faut qu'il y ait du stream. À la YouTube ? Ouais, c'est à la YouTube, ouais. Parce que moi, il y a 10 ans, j'ai... C'est avec des abonnements, non ? C'est payant sur ce Nico Nico Dova ? Je crois que c'est... Je... [00:56:27] Ouais. T'as peut-être pas les mêmes trucs, quoi. Non, je crois pas. Je crois que tu peux regarder gratuitement. Non, parce qu'à l'époque, Nico Nico, moi j'ai bossé avec eux, et on était allés dans les studios à Harajuku pour faire des lives, quoi. Donc c'est pour ça que je te dis ça, c'est que je pensais vraiment que c'était que du live, et c'était il y a dix ans. Ben non... D'accord. Mais ils ont peut-être commencé avec ça, mais ça m'étonnerait. Et... On verra, on verra, on verra. Donc quand même, 2,3 millions de vues, en assez vite, un jour ou deux, quoi. [00:56:57] Et donc évidemment, il y a des commentaires qui expriment des inquiétudes concernant les effets négatifs de l'intelligence artificielle. [00:57:09] Alors les vidéos, c'était bon, c'était clairement un fake. Le mec ne va pas dire des saloperies comme ça, mais c'était quand même assez bien fait. Parce que, encore une fois, on parle de trucs filmés avec un smartphone, c'est pas du Hollywood, machin, mais justement, dans ce cas, C'est ça, le côté un peu shakycam, enfin pas shaky, mais raw, comme tu dis. Du coup, ça a fonctionné assez bien. Et alors, comment il a fait ça ? C'est un homme de 25 ans d'Osaka, de la préfecture d'Osaka. Il a utilisé une IA, il a utilisé plusieurs vidéos du Premier ministre, des conférences de presse, des discours de convention de son parti, pour récupérer la voix. [00:57:54] conférence de presse en ligne, etc. Puis il a aussi modifié sa propre voix pour lui faire dire des saloperies. [00:58:01] Ensuite, il a synchronisé les mouvements de la bouche avec la voix. Et donc, il a passé une petite heure pour créer la vidéo, ce qui n'est pas énorme. Petite heure ? Ouais. Putain, ça va. Ouais, c'est rapide. Après, je sais pas, peut-être que le mec bosse là-dedans. Apparemment, oui. Il a peut-être un nouveau job. [00:58:22] Il a aussi fait d'autres vidéos avec l'ancien Premier ministre, Abbé, mais bon, comme il est mort, tu te doutais que ce n'était pas lui. Un porte-parole de Nippon Télé a déclaré que le réseau prendrait des mesures appropriées si nécessaires, parce qu'il y avait leur branding. Alors, est-ce qu'ils vont lui faire un procès ? On ne sait pas encore. – On sait où est le contrat. – Et donc, pour répondre à la question, je t'ai donné le droit d'auteur qu'on évoquait tout à l'heure, donc Gaël est en train de faire le clown derrière. Donc l'article 34 de la loi sur le droit d'auteur autorise l'IA pour utiliser des œuvres protégées par le droit d'auteur. Et donc ça a été critiqué par les détenteurs de droits. Donc pour l'instant au Japon, enfin pour l'instant, il y a peut-être une semaine, un truc comme ça, c'était encore le cas. Donc on est mi-novembre, on est le 12 novembre. [00:59:21] en 2023. Mais évidemment, utiliser l'IA pour générer de la désinformation, potentiellement en propageant des déclarations diffamatoires, ou des trucs de rachots, ou tout simplement dire de la merde. Il dit que ça peut être dangereux, il faut peut-être éduquer le public. Après, les deepfakes, c'est pas nouveau. À la base, on va pas se mentir, c'est pour faire du porn. [00:59:48] Tout le monde le sait. Pas que, tu peux faire des trucs Star Wars avec aussi. Des trucs Star Wars, ou du Trump. [01:00:01] Ou ben voilà, pour faire de... Macron ! Il y a beaucoup du Macron. Non mais pour faire du cinéma en général, pas que pour du porno mais aussi pour du cinéma, c'est-à-dire pour avoir un mélange entre de la 3D, justement si tu veux reprendre quelqu'un qui ressemble à un acteur hollywoodien, tu peux faire un mélange de 3D et de deepfake justement pour avoir un résultat qui est vraiment corroborant. Comme le dernier Indiana Jones par exemple, c'est comme ça qu'ils ont fait. C'est aussi pour ça que les acteurs de Hollywood sont un peu tous... Enfin, en partie, sont un peu tous sangrés au moment parce que... Alors, est-ce qu'ils ont cédé leurs droits à l'image pour être utilisés pour leur double digital ? Déjà, juste maintenant. Est-ce que tu dois les payer ? Est-ce que leur image... Ça reste ton image, quoi. Il y a un épisode de Black Mirror là-dessus, une des dernières saisons. [01:00:52] Avec des doubles, de doubles, de doubles, on ne sait pas... Je ne suis pas encore maté la dernière saison. Je l'ai vu mais je ne vois pas lequel. [01:01:01] C'est la vie quotidienne d'une meuf qui, dans une start-up un peu, Silicon Valley, qui vire un gars, et après... Mais comme sa vie, elle est streamée un temps, mais en fait, c'est pas vraiment sa vie. [01:01:14] Bye bye Gaël. Salut Gaël ! Bon, Gaël nous quitte. [01:01:20] Gaël n'a plus de micro, donc... Bye bye Gaël, et puis plein de bisous de part dans ce Dram'K. [01:01:26] Cool. Merci mon petit poulet. Abuse pas bien avec tes mannequins. [01:01:31] Allez, passe une bonne soirée. Envoie des selfies du jacuzzi. Et du champagne. Ah oui, souffle. Sur rendez-vous, TTC. Bâtard sensible. [01:01:43] Peace. Ciao. Voilà. Peut-être, peut-être pas. Peut-être. [01:01:50] Donc bon, l'intelligence artificielle... Alors ouais, au Japon ils n'en parlaient pas trop trop, et là ça a fait un petit peu un petit scandale. Vous en pensez quoi ? Ça vous fait peur, l'IA ? Non. [01:02:09] Dans tous les cas, ça sera régulé. Pour le chômage non plus, on n'y est pas encore. C'est un très bon outil pour les gens, pour travailler avec, que ça remplace complètement On n'y est pas encore et même ce sera progressif et ce qui va être remplacé va créer d'autres emplois comme ça a été dans d'autres filières avant pendant les révolutions technologiques. Je pensais plus pour des histoires de désinformation. J'ai vu qu'il y avait, je ne sais plus quelle boîte, qui proposait justement encore une autre utilisation pour dessiner justement les deepfakes. [01:02:43] avec la vascularité, en fait, les mouvements du sang sous la peau, qui sont un truc qui est hyper difficile, voire impossible à faire en... qui est peut-être une raison pourquoi il y a des trucs qui sont un peu un cannivalet maintenant, et qui utilisent ça pour pouvoir te dire si c'est un fake ou pas. Et bon, il y a du boulot. C'est sûr que les technologies vont aussi se développer pour pouvoir contrer ce truc-là. [01:03:16] Dernière news pour moi, ce sera sur la Unification Church au Japon. [01:03:23] Donc qui a offert... Qu'est-ce que c'est déjà la Unification Church ? Je vais finir le titre, qui offre jusqu'à 10 milliards de compensation. La Unification Church, c'est ce qu'on appelle une secte en France, purement et simplement, mais qui est reconnue comme un ordre religieux au Japon, donc c'est assez particulier, peut-être que tu entendras un peu plus tard. Mais du coup en fait, ça a été vraiment connu là récemment suite à l'assassinat d'Abbé, le protagoniste. Parce que la personne qui l'a assassiné en fait, pourquoi en fait elle lui a tiré dessus avec son gun fait maison ? C'est artisanal ! C'est tout simplement parce qu'en fait sa famille a été un peu brainwashed par cette secte et c'est le genre de secte où en fait tu donnes tout ton argent etc et bref du coup sa famille s'est retrouvée un peu la rue. C'est un peu une secte et c'est un peu un truc d'extrême droite aussi quoi. Mais la famille d'Abe, ils étaient un peu dedans de ce que j'ai dit. – Pas que Abe, le parti de Abe ont autorisé, ont aussi reçu l'argent de… – Qui est le plus grand parti au pouvoir au Japon maintenant. – Voilà, c'est Jiminto et c'est l'un des plus gros partis au Japon. – Le plus grand démocrate du RPR. [01:04:48] On dirait Kennedy en 1967. Non, mais pour situer, pour les gens, en termes d'escroquerie, en fait, c'est un peu le même délire, tu vois, c'est RPR, tu vois, il y a l'esprit du RPR. Non, non, non, ce n'est pas dans cette partie. [01:05:01] Enfin, ça, c'est mon interprétation. Libre. Je ne sais pas, ou de... Ouais. Ils sont un petit peu plus à droite, mais... C'est beaucoup plus nationaliste, on va dire. Ouais, c'est ça, ouais. [01:05:14] Mais du coup, là, ils ont fait une conférence de presse, là, c'était mardi dernier. [01:05:20] Donc ça, ça a été annoncé à un grand de temps parce que suite à l'assassinat de Abbé, justement, il y a eu une commission d'enquête. [01:05:27] Et cette commission d'enquête, là, il y a eu des résultats récemment. Et l'investigation qu'il y a eu dessus, en fait, il s'est rendu compte, oui, il y avait quand même des problèmes par rapport à la façon dont le groupe, donc Unification Church, Faisait des levées de fonds et du recrutement en fait. Ses techniques de recrutement et de levées de fonds étaient un petit peu... Limite, limite. Prozélitisme ! C'est-à-dire quoi ? Comment ça ? En gros, il forçait les gens à faire du recrutement en vendant par exemple des senbei. Des sortes de senbei, tu vois. Les senbei pour ceux qui connaissent pas, c'est des sortes de gâteaux apéro japonais. [01:06:08] Chips ! Voilà. mais sauf qu'il les vendait super cher et en fait les gens qui les vendaient récupéraient, ils redonnaient tout au truc et plus ils donnaient aussi leurs économies. Enfin il y a eu beaucoup de problèmes et en fait ça a été un gros problème aussi avec la branche sud-coréenne de ce mouvement en fait dont on va parler un peu plus loin. Du coup ils ont fait une conférence de presse en disant bon ben nous on est prêts à dédommager les victimes et les gens, à aider le gouvernement, enfin à donner le gouvernement au gouvernement s'ils ouvrent en fait. C'est justement ça aussi le truc qu'il y a à prendre avec des pincettes, c'est que peu de temps avant en fait le gouvernement, surtout le ministre de l'éducation qui avait mené l'investigation, à demander une dissolution de ce groupe religieux, et de lui relever son statut légal actuel, qui est un statut de religion au Japon. C'est une entreprise religieuse, ce qui n'est pas un truc unique au Japon, parce que je crois que c'est assez similaire aux Etats-Unis. — D'accord. En France, en tout cas, ça n'existe pas. Donc c'est pour ça que c'est dur de faire un comparatif avec la France. — Je connais pas bien la situation en France. Mais au Japon, oui, également, c'est... Moi, j'aime beaucoup les sectes au Japon. J'ai déjà parlé de la secte à Oum. Aujourd'hui, on va encore parler de secte, mais... — Bah oui, oui, non mais en plus, ça... — Donc si tu montres une religion religieuse, tu ne payes pas d'impôt. [01:07:35] Ça justement c'est en train de changer. Il y a une nouvelle loi, sûrement ils en parlent, c'est que justement c'est en train d'arriver au Japon, ça évolue. À cause de ça peut-être ? Possiblement. [01:07:48] Et du coup, tu sais ce qui va se passer ? Alors, dans le détail, non. Mais cette histoire de panne d'impôts, je crois que c'est là-dessus que ça se passe. C'est que, justement, ils vont se mettre à payer des impôts comme une... – Peut-être un petit peu moins. – D'accord, ok. – En fait, c'est juste, ils vont enlever l'exemption d'impôts, qui était une sorte de privilège pour les organisations religieuses. [01:08:19] Et du coup, en fait, ça va jouer un peu là-dessus, mais ça ne sera peut-être pas pour tous. Ils sont encore en train de débattre là-dessus, juste en horizontal. C'est un peu... C'est encore blurry, ils ne savent pas trop encore ce qu'ils vont faire. Et comme il y a beaucoup de lobbying avec ça, et surtout parmi les partis politiques, et en fait, il y a beaucoup de changements dans le monde, donc ça va être compliqué de faire passer les... C'est en discussion. Ils se servaient en gros de cette façade. Donc, en japonais, je crois que le terme, c'est shûkyô rôjin. Le shûkyô, la religion, et rôjin, donc le... [01:08:48] L'entreprise pour blanchir du pognon, tout simplement. [01:08:54] vu qu'il n'y a pas d'impôts... Et du coup, après cette histoire avec AB, là, ils ont fait une conférence, comme je disais, en mardi dernier, là, où... Et surtout, après que le ministre de l'Éducation, le ministère de l'Éducation a dit, on va essayer de leur enlever ce statut-là et de... En fait, en faire en sorte qu'ils disent même, quoi, parce que c'est pas possible. Eux, ils ont dit, bon, nous, on veut faire un... Comment ça s'appelle ? on met à disposition un fonds d'entre 6 et 10 milliards de yens au gouvernement si le gouvernement arrive à s'éteindre un système pour recevoir cet argent. [01:09:35] Donc en gros, ils votent un peu en touche, genre nous, on est prêts à donner de l'argent, mais il faut que le gouvernement mette un système en place pour que vous puissiez récupérer de l'argent. J'ai vu la réaction des gens qui se sont fait arnaquer à la conférence de presse. Ils ne sont pas du tout, du tout, du tout, du tout contents. Non, non, non, non, pas du tout. Parce qu'ils sont venus avec plein de morgues à dire, voilà, c'est comme ça, voilà, c'est notre offre, on s'excuse pas, on n'a rien à foutre. C'est ça. Non, non, non. Ils ont offert quand même leurs sincères excuses auprès de tous ceux qui ont souffert des difficultés pour les anciens... Pour les victimes. Les anciennes victimes et leurs familles, mais ils ont daigné avoir fait quelque chose de mal. C'est-à-dire qu'on s'excuse, ils ont nié avoir fait quoi que ce soit de mal. [01:10:26] Ils ont été denied. C'est de pire en pire aussi. [01:10:34] Le gouvernement veut les dissoudre, mais eux, depuis leur point de vue, en fait, c'est inacceptable, parce que du point de vue de la religion, de la liberté culte et de la loi actuelle. Il y a un vrai truc, mais c'est surtout qu'à mon avis, d'avoir des liens, Avec le PLD, le Parti libéral et démocrate, le Parti au pouvoir au Japon, avec une interruption depuis 1945. Donc ouais, le gouvernement a demandé une dissolution à la cour. Donc c'est la cour, apparemment, au Japon, qui permet de dissoudre une entreprise religieuse. Sauf qu'en fait, même si ça... — La cour, tu veux dire le Parlement ou... ? — La cour, comme... J'imagine qu'il y a eu des plaintes... — Le tribunal, quoi. — Une cour de tribunal, quoi. — D'accord. [01:11:29] Et du coup, d'un point de vue légal, en fait, c'est un processus qui pourrait prendre... qui va demander à des témoignages, plein de trucs, etc., des deux côtés, des deux parties. — Ça va pas se faire du jour au lendemain, quoi. — Exactement. Ça peut prendre des mois, voire des années. — Des années, ouais. — Exactement. — Parce qu'en vrai, je sais pas. persuadés qu'ils ont des contacts qui vont bien parmi les députés, etc. Et puis oui, ça créerait un précédent en termes de... Effectivement, la liberté de culte, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Malgré ça, en fait, même si cette église n'avait plus ce statut légal d'entreprise religieuse, elle pourrait toujours opérer, mais le truc c'est qu'elle perdrait l'avantage justement des impôts et de ne plus payer d'impôts. Et du coup, ça lui ferait perdre beaucoup d'argent tous les ans parce qu'il brasse quand même énormément d'argent. Par contre, il y a pas mal d'experts et d'avocats qui supposent, surtout ceux qui sont engagés par les victimes en fait, qui ne sont pas trop d'illusions et qui se disent que dans tous les cas, eux de leur côté aussi ont des avocats, ils trouveront un moyen de cacher tous les assets avant la décision de la cour pour la distribution. Dans tous les cas, eux vont réussir à mettre leurs sous de côté tout ce qu'ils ont accumulé jusqu'à présent, ils ne vont pas perdre grand chose malgré tout. [01:13:03] En vrai, dans l'article, là, ce qu'ils disent, c'est qu'en fait, le CEO, je ne sais pas comment on appelle ça, le gourou, le président, je ne sais pas comment on appelle ça pour une entreprise. Le château. C'est une entreprise, donc le PDG. [01:13:21] Donc Hideyuki Teshigawara, c'est le top-notch des officiels qui est en charge de réformer cette église. Il a reconnu que certains des gens qui ont été prient dans cette église et qui ont voyagé en Corée du Sud, parce que c'est aussi le gros problème, c'est qu'il y a beaucoup qui ont voyagé en Corée du Sud, et c'est aussi le gros problème par rapport à ça, et qui ont donné des dons, qui ont fait des dons... Des louvets de fonds, plutôt ? Non, et qui ont voyagé en Corée du Sud pour faire des dons. [01:14:07] mais qu'en fait, il y a plein de détails qui n'étaient pas connus parce que ça se passait en Corée du Sud, donc ils se lavent un peu les mains en disant « c'est un peu la branche Corée du Sud qui faisait la mer, mais nous on ne savait pas, etc. » Et du coup, il y a aussi un autre truc qui a été révélé par rapport à ce truc, c'est que ça fait des dizaines d'années qu'en fait, il y a pas mal de petits liens très sympathiques entre cette église et le Parti libéral-démocratique. [01:14:34] Sauf que ça, ça a été révélé après. C'est des années. Ça fait au moins 5-6 ans qu'on en parle des liens de la famille d'Abbé avec ça, avant même qu'il soit mort. C'était déjà un scandale ici. Ils n'en parlaient pas tant que ça. Et là, ça a vraiment explosé après la mort d'Abbé. J'ai eu plein de reportages à la télé sur des familles qui allaient en Corée du Sud, qui étaient vraiment brainwashed. [01:15:04] Et donc, bah, vu que le actuel Premier Ministre Kishida, eh ben, il est de la même famille, c'est un peu... — Politique ? — Ouais. Même famille politique, ouais. Enfin, même famille, mais même famille politique, c'est un peu... Ça a un peu attaqué son... sa crédibilité politique actuellement, parce qu'en fait, y a... Et du coup, bah, le... le gouvernement actuel, et ce parti-là, ils ont promis qu'ils allaient couper les liens avec ce groupe, et... [01:15:31] et qui vont faire en sorte que tout se passe de manière impartiale et de trouver des bonnes solutions pour que ça se fasse bien. Mais pas essentiellement transparente, c'est pas le mot qu'on utilise. Non, transparente n'a pas été évoquée une seule fois. Mais il faut savoir qu'en fait cette Unification Church, c'est un détail que j'ai appris récemment, tu sais quand est-ce qu'ils ont obtenu leur statut légal ? d'entreprise religieuse, c'était dans les années 60. Pendant qu'il y avait un mouvement anticommuniste qui était supporté par un premier ministre nommé Nobusuke Kishi, qui était le grand-père d'Abe et qui était aussi un criminel de guerre de classe A, qui a fait les 400 coups en Chine, en Manchourie, qui était en prison directement à la défaite du Japon, et que les Américains ont sorti de prison pour aller se battre contre les communistes pendant la guerre de Kourou. [01:16:26] Qui a fait des liens aussi avec la mafia pour aller péter la gueule des syndicats et des étudiants de gauche. Et qui a aussi été le mec qui a signé l'accord de défense avec les Etats-Unis. Oui, oui, je connais très très bien l'histoire. [01:16:43] En fait, il y a des experts qui disent que les japonais qui ont commencé à suivre ce truc de la Universal Church, ce qui est assez ironique, c'est qu'on leur demandait de payer pour les péchés que leurs ancêtres ont commis durant 1910 à 1945, pendant la période coloniale sur la péninsule de Corée. [01:17:08] Il était pas en Corée, je crois qu'il était en Chine. [01:17:13] Peut-être les deux. C'est quand même assez ironique, en fait, que tu vois, c'est lui qui ait fait ça et que le, comment dire, le prisme et puis la façon d'essayer de soulever les âmes. [01:17:28] C'est une technique. pour faire des levées de fonds, pour esquiver les impôts, pour les droits tard du parti conservateur japonais. [01:17:40] Parce que, oui, PLD, c'est les conservateurs. [01:17:43] Et du coup, pour conclure, en fait, la seule organisation religieuse, enfin, entreprise religieuse qui n'a jamais été révoquée, qui n'a jamais eu une révocation de son droit, c'est la secte Aum. Ah non, la secte Aum ? Non, Aum Nake. C'est la seule qui a eu son statut révoqué au Japon. — Ah, tu veux dire qu'ils ont été révoqués ? — Ouais. — Ah bah tu m'étonnes, ils ont tué... — Ouais, bah après les attentats en 95, ouais, c'était... — Ah oui, oui. — On a fait un épisode... — Le fait qu'on ait... qu'on ait plus de... qu'on ait plus de poubelles, à cause de ce bordel... — On a fait un épisode de Yabai... — C'est pour ça qu'on a plus de poubelles, quoi. — Bah en France aussi, d'ailleurs. Mais ça, c'était pour les enfants de Paris. — En France, c'était pour les enfants de Paris. — Y a toujours des poubelles, non ? — Bah non. Bah pas devant les écoles, pas devant... pas dans les métros, pas dans aucun endroit. — Ah bah dans les métros, y a toujours des poubelles en France, non ? À Paris, en tout cas, non. Mais il y a des poubelles un peu partout, quoi. Dans les parcs. Oui, mais pas devant des écoles, par exemple. Dans n'importe quelle école, il n'y a pas de poubelles. Il y a quand même plus de poubelles en France qu'au Japon. Oui, oui, oui. Il faut le savoir. Tu n'as pas le droit, en vrai. Voilà, ça conclut ça. [01:18:55] C'est vrai que les sectes au Japon, enfin les cultes, les pignons sur rue, c'est ça que je trouve incroyable. On va rester sur les sectes parce que je vois que tu es fiant. Non mais c'est vrai que moi, toute cette conversation, ça me ramène au truc de... Par exemple, la scientologie au Japon, c'est un autre truc. [01:19:29] Restons sur le sujet favori de Flo. [01:19:36] les entreprises religieuses, EK, les sectes, et une qui est pas piquée des hannetons, comme disait mon grand-père. On disait Carlos. On disait Carlos, l'homme. Non, Carlos le terroriste, Carlos le chacal. La science du bonheur, en japonais, Kōfuku no Kagaku, donc Kōfuku, le bonheur, Kagaku, la science, scientifique, Happy Science en anglais. Si vous habitez à Tokyo, vous êtes probablement passés à côté d'un de leurs temples. C'est des bâtiments chatoyants, avec des colonnes grecques, des dômes byzantins, et un branding New Age particulièrement sympathique et coloré. [01:20:33] Ou peut-être que vous allez croiser une des Rolls-Royce du gourou, une Rolls-Royce blanche très longue avec marqué « Happy Science » lors d'une séance de shopping à Shibuya ou à Ginza. [01:20:52] C'est l'une de mes sectes favorites dans le ranking des sectes. Je pense que je les mets au-dessus de AOM parce qu'ils sont quand même plus marrants. [01:21:04] À eux, ils ont quand même tué pas mal de gens. Je pense qu'ils ont tué moins. Et donc, Charles... Allez, attends. Il disait, je ne bois pas de bière, et finalement... Parce qu'en fait, elle me l'amène à moi, alors que c'est toi qui avais soif. Ouais, mais j'ai pas fini. Mais c'est toi qui voulais lui recommander. Ouais, ouais, ouais. Merci. [01:21:29] Ça sera pas cool, tu vois. Voilà comme il est... [01:21:33] Il est très attentionné. Il chatouille. Il chatouille. Il chatouille. [01:21:37] La science du bonheur, effectivement, la secte Ahoum, on en avait parlé dans l'épisode 24, il n'y a pas si longtemps, c'était il y a longtemps. Les fameuses entreprises religieuses dans l'épisode 11, avec Greg, je crois. Enfin, Francis, pardon. Donc, je vous encourage... [01:22:03] Ludo, cornes d'olive, la oeuf, style, j'ai rien compris. Après, elle a compris. Mon accent, il pue la merde. Happy Science, qui sont-ils ? Leur histoire, leur croyance, leur agenda politique. Elles sont allées au Japon. Okawa, Lugo. [01:22:20] où Yuro Kawahara, le maître Kawahara sur la famille, c'est ce qu'on appelle le Big Boss, en japonais, le Las Bossu, le gourou suprême, le chef absolu de Happy Science. Et là, il y a ce petit bonhomme, rien de présagé qu'il allait monter sa religion. [01:22:43] Parce qu'en vrai déjà, il ne s'appelle pas comme ça, il s'appelle Nakagawa. [01:22:48] Comme quelqu'un que je connais, mais il y en a beaucoup au Japon, mais il s'appelle Takashi, c'est vraiment le nom le plus générique du Japon. Le head de Unified Church à l'ancienne, il s'appelle Tanaka aussi, pareil. [01:23:09] Donc il est né en 56, Yoshinogawa, petite ville, 40 000 habitants, c'est pas énorme pour le Japon. C'est la taille de Bayonne, j'allais chercher. Préfecture Tokushima, c'est l'île de Shikoku, c'est la petite île en bas à droite. Je crois que c'est celle où il y a le moins d'habitants. Celle où tout le monde s'en bat les couilles en fait. Personne n'y va en visite par exemple ? Non, moi j'ai pas envie d'y aller. [01:23:35] Donc son père, qu'est-ce qu'il fait ? Il est consultant en bestiaux. Je ne sais pas ce que ça veut dire, frère, qu'il masturbe les taureaux pour récuperer leurs semences. On parlait de religion et d'un coup, on parle de masturbation de taureaux. C'est son père, son père. Ah, OK. Oui, oui, c'est son père, donc ça va. Donc ça va, on parle de masturbation de taureaux, mais c'est son père. En bovin. [01:23:59] Et donc il fait des études à Todai, la URFA du Japon. À la base, il commence en littérature. Il se rend vite compte que ça sert à rien. Et il file du droit et de la poétique. Il tente le barreau, il tente des concours illustratifs. [01:24:16] Il se chie dessus. Il se ramasse sur plein de trucs. Et voilà, 81, il a le même diplôme que Flo. Un diplôme de droit. Qui ne servira jamais à rien. [01:24:26] Lui, il a fait autre chose. Il est directement engagé dans une base de trading. Ceci dit, il savait qu'on pouvait faire une secte. [01:24:35] Non, pas encore à l'époque. Parce qu'à l'époque, contrairement à certains qui se sont décidés d'aller créer une écurie de youtubeurs, lui, il devient trader. [01:24:46] Lui, il est là pour l'argent, mon gars, la boula. C'est pas le même temps. Il fait une écurie de traders. [01:24:56] Une écurie de pognon qui rentre. Et là, on a la fameuse Two Men Corporation. Ça marche bien, parce qu'un an plus tard, ils l'envoient comme stagiaire dans leur filiale à Wall Street, où ils en profitent pour bosser sur l'anglais et se rigoler chez Berlitz. [01:25:17] Il étudie aussi l'affluence internationale à la faille de New York. Donc, pognon, pognon, pognon. [01:25:24] C'est pas la moitié d'un con, en plus, s'il est arrivé là-bas. C'est pas mal, ils ont du pognon aussi. Mes familles bourgeoisies, provinciales, agricoles, tout ça en 80, mon gars... La vie de l'air. [01:25:43] Dans les années 80, tu vois. Il devait avoir une veste avec des violettes. C'est pas Miami, c'est New York, mais je pense que c'est plus Wall Street. Mais à peu près, un peu avant, quand il a son diplôme, il a une révélation spirituelle. Je lui mets des petits guillemets que vous n'entendez pas nécessairement dans ma voix. [01:26:13] Il commence à s'intéresser au bouddhisme nichilène. Alors nichilène, c'est quoi ? C'est un courant du bouddhisme, c'est assez ancien, ça date du XIIIe siècle. Et donc, une des caractéristiques, c'est que ça a influencé aussi bien le nationalisme que le socialisme, mais aussi... Le nationalsocialisme. Non, pardon. [01:26:36] Mais disons, les trucs qui sont partis plus sur la gauche, les années 80, il n'y en avait pas plus trop au Japon. Mais aussi d'autres sectes slash religions, comme la Soka Gakkai dont on parlait, qui est au gouvernement maintenant. Mais très vite, le bouddhisme de Nichiren, ça ne lui suffit pas, il rajoute plein de trucs. [01:27:01] Il fait un mash-up, super sacrétique, avec du bouddhisme normal, du bouddhisme ésotérique, donc des trucs avec la connaissance secrète, un peu de christianisme, un peu de philosophie grecque classique, donc Platon, un peu de Shinto, donc le truc traditionnel japon avec les esprits de la forêt, un peu de Nostradamus. Oh, les meilleurs ! C'est une Dream Team en fait ! Pas mal, pas mal ! Il prend toutes les pilules, il mélange, il envoie... Il y a beaucoup d'autres trucs. Au début, il se limite à des trucs religieux, mais il ratisse largement. J'ai l'impression qu'il y a une blatte sur la table tout à l'heure. C'est un peu... C'est quoi ce truc ? C'est clair, c'est clair. [01:27:49] Alors, à partir de 85, il commence à publier des bouquins religieux sous son nom, son nouveau nom, donc Okawa Ryoko, grâce au soutien financier de son père. Merci, papa. 86, il quitte son job et il se lance à plein temps dans la secte. Il faut secter. [01:28:13] Un mois après, il a son texte fondateur. Alors, les lois du soleil, on s'avait pensé à Esteban Zia et le petit, comment dire, JR Pélican, le petit oiseau, comment il s'appelle l'oiseau ? Je ne me rappelle pas d'oiseau dans le mystère cité d'or, mais je me rappelle d'Estéban. Il y avait Thao, il avait un oiseau qui disait... Estéban, Estéban ! Comment il s'appelait la fille aussi ? Zia. Zia, ok. Estéban, Zia... [01:28:48] L'île d'eau du soleil, 86, il ouvre le premier bureau, le Happy Science Office. C'est à Nishiyogi, à Ogikubo. Ce Guinami, Nishiyogi, vous connaissez. Il y a plein d'ateliers de manga. C'est un coin assez sympa. C'est un petit peu avant. J'ai habité à Ogikubo. C'est au bout de la Marunouchi. C'est ça, c'est ça. C'est Ogikubo, là, maintenant. Ogikubo, je crois que c'est la station d'impressions. Ah oui, c'est ça. T'as Nishiko Enji, Nishio Ito. Enfin, ouais. C'est encore après, quoi. Mais c'est bien. Toute notre show live, de toute façon, très bien. Très bien pour monter une... Monter ? Bah, pour monter une secte internationale, moi je veux dire. [01:29:34] Un quartier un peu à gauche, un peu mélangé. Populaire, ouais. C'est sympa, c'est une amie. Moi j'aime bien, j'aime bien. C'est où j'habitais dans les premières quinze années au Japon. [01:29:46] Moi aussi. Donc pour revenir, son truc, c'est quand même un truc bien 80's, typique de l'époque de la bulle économique, quand le Japon, le matérialisme venait vraiment en Europe. En Angleterre, il y avait Thatcher, aux Etats-Unis, il y avait Reagan, et au Japon, il y avait Blanc Thune. Aux années 80, c'est... [01:30:12] C'est Edith Cresson qui dit que les japonais sont des fourmis, ça faisait peur. C'est Robocop 3, c'était pas à la fin des années 80, où les japonais rachètent Detroit. Mais du coup, le athéisme et la spéculation, ça érode un peu les modèles traditionnels de sociétés et de religions. [01:30:33] Les japonais, ils ont besoin de repères. Et c'est aussi l'époque où les nouvelles religions, c'est comme ça qu'on appelle les sectes ici, elles poussent comme des champignons après la pluie. C'est à la même époque que la secte Haoum a commencé. Haoum a un détail cocasse, c'est que la secte Haoum a essayé d'assassiner le maître de la Pisaïètes. [01:30:57] Un coup de gaz neurotoxique en 95, mais ils sont retirés. Il y a eu des petits bisbilles entre sectes aussi. Tu me piques mes fidèles. C'est du temps du cerveau disponible. [01:31:11] Alors je vais faire un petit point mariage. [01:31:14] Donc il a été marié avec Kyoko Okawa, qui était sa femme, mais c'était aussi la présidente de la branche politique de la religion. Mais aussi, je cite, la réincarnation d'Aphrodite et le bodhisattva de la sagesse et de l'intellect en 2011 et divorce. Elle se barre avec son fils. Le fonctionnement de la secte a mort. [01:31:37] Et du coup, notre ami Okawa, il les excommue tous les deux en les traitant de démons. Alors depuis, le fils a pas mal parlé à la presse en expliquant que les activités de son père, c'était complètement de la merde, qu'ils dégouffent, etc. Mais ils sont plus trop en très bon terme. Il a une nouvelle femme depuis, donc Shio Okawa, qui elle, c'est la réincarnation de Gaïa. [01:32:00] Le fils a une nouvelle secte. Le fils, non, il est assez critique, mais peut-être, je ne sais pas. Je n'ai pas plus d'infos sur le fils. Alors, un petit point fashion, c'est qu'il a un style assez reconnaissable, avec un costume deux pièces, avec des tons pastels, des roses, des saumons. [01:32:20] des tons un peu pistache et une écharpe céleste extrêmement chatoyante. Alors comparé à Raël ou à Jim Jones, en fait, il a un style plutôt sombre. Raël est quand même un peu plus frenchly, donc lui, à part son écharpe chatoyante... Raël, il n'a pas de cheveux, non ? Raël, les cheveux... Oui, on parlait du rabattage de cheveux, je crois. Raël, il laisse ça tout le temps, il ne rabat pas. Ah ouais ? Ah ouais parce qu'il fait un peu ce qu'il fait, tu vois. C'est vrai qu'il était un peu plus... C'est plus Albert Einstein, tu vois. C'est un peu clown, en fait. Ouais, clown, ouais, ouais, c'est ça. Ouais, je vois bien. Ouais, tout à fait, ouais, ouais, ouais. Le Doc, quoi. Ah, c'est ça. C'est grave, c'est ça. Tourne autour, à la future, quoi. Voilà, c'est ça, c'est ça. Ah, il a fait aussi des interviews rigolos. [01:33:09] Alors, une de ses spécialités, c'est ce qu'il appelle les messages spirituels. C'est des espèces d'interviews où en fait, il fait l'interviewee et l'intervieweur. En fait, il canalise l'esprit des personnages célèbres, bons ou non. Ils parlent à leur place. Donc, il fait les questions et après, il change un peu de voix et il fait les réponses, tu vois. C'est un peu un mélange. Tu peux nous faire une petite démonstration ? Tu fais des podcasts, quoi. C'est un mélange, quoi. Le spiritisme et Laurent Gérard, quoi. Et le podcast. Avec vachement plus de featuring, quoi. [01:33:39] Ils ont un site en anglais en live ? Ouais, je suis allé voir les vidéos. Pas en live, mais t'as vu les vidéos où il fait ça ? Ouais. Et alors ? Ah, c'est fun. Je vous recommande. Est-ce que c'est crédible ou juste... Je rigole. Les visueurs, ils sont convaincus. [01:33:58] C'est un peu comme François Pyrus. Ouais, ça s'appelle François Pyrus. [01:34:04] Il ne change même pas trop. Il n'y a rien à ficher. Il ne change même pas du tout la voix. Je suis allé sur le site officiel en anglais. Je vous ai traduit parce qu'il communique sur ce qu'ils font. [01:34:19] Depuis sa grande révélation de 1981, Maître Okawa s'efforce de communiquer avec le monde des esprits et de révéler ses mystères. L'a publié ses « messages spirituels » ou autant de preuves de l'existence du monde des esprits. Les messages spirituels, donc en japonais c'est « lei gen » donc « lei » comme les fantômes et « gen » comme « genbu » quoi, sont les mots des esprits révélés alors que ça peut être des morts ou des vivants. [01:34:46] par des cordes, mais lui il s'en fout, il channel tout le monde. Par les cordes vocales de Maître Okawa. Contrairement au spirit classique, Maître Okawa est non seulement capable d'invoquer n'importe quel esprit, mais il peut aussi rester conscient durant la procédure. [01:35:01] Il n'a pas besoin d'avoir les yeux qui deviennent blancs et de tenir la main et d'avoir un truc de Ouija board. Il contrôle. Il peut switcher direct, il est très très bon. [01:35:10] C'est un master pour ça. Il est fantastique. Depuis 2009, un maître Okawa réalise ses messages spirituels en public. Il a déjà invoqué un bon nombre d'esprits. Il enregistre et publie des messages non seulement de l'esprit de l'autre monde, mais aussi des esprits gardiens de personnes encore en vie. [01:35:30] Parmi les interviews, je vais me dire une liste. Attends, il y a des gens connus qu'on connaît ? Eh oui, eh oui. Ah vas-y, fais-moi, fais-moi. Alors bon, il y a les classiques quoi. Michael, Michael. Il y a Jésus. Ah normal, classique. Il y a Friedrich, il y a Nietzsche. Nietzsche. Il y a aussi Kim Jong-il. OK. Il y a Margaret Thatcher. OK. Il y a Freddie Mercury. Oui. Ah mais il n'y a pas John Lennon. Michael, Michael Jackson. Il n'était pas mort. Je ne l'ai pas. Il y a Barack Obama. Qui n'est toujours pas mort. Non, il y a Steve Jobs, qui lui est mort. Il y a Stan Lee aussi, ce qui est un fan de comics. Il a mis pas les trucs de comics aussi. À l'époque, il n'était peut-être même pas encore mort. Il y a George Lucas, normal, ça avance. Il y a le pape François. [01:36:22] Y'a Oscar Wilde, y'a Bruce Lee, y'a Lady Di, y'a Al-Baghdadi, donc c'était le boss de Isis, s'il est encore là. Et y'a Patrick Timsit ! Tire sur mon doigt ! Cerise sur le ghetto ! Y'a Ichiro, et y'a Bernard Minet. Non, c'est faux. [01:36:50] C'est un joueur de baseball japonais. Tout le monde lui parle, le mec ! Sauf que Ichiro il est pas mort non plus. En 2016, il a fait une doublette. Il a fait un dialogue entre Trump et George Washington. Pour qu'ils disaient les deux en même temps. [01:37:08] Et on y apprenait que Trump était la récréation de Washington. Alors ouais, je lui ai dit c'est normal quoi, c'est clair. Il a fait Patrick Timsit et Richard Bourringier. Ensuite, il prend ça, il fait des compils, et les vend en ligne sur Amazon, à la coutelle. Et 15 euros pièce. 15 euros pièce ? Ouais, ça va. C'est pas très gourmand. L'interview, quoi. Mais il en a fait plein, quoi. Attends, il en fait pas qu'un, hein. Attends, faut rentabiliser. Il y a un petit tributé, mais j'ai pris ceux que vous connaissez. [01:37:38] Il y a plein de gens que moi, je... Faut aller rembourser les crédits, hein. Bordel de merde. Il y a du local, un peu moins connu. Alors, les principes de sa religion, parce que je... Encore une fois, je fais des enquêtes, mon gars, j'ai au fond... [01:37:49] C'est pour ça que je voulais le faire ce sujet, parce que je l'avais quand même dans la recette. Alors sans trop rentrer dans les détails, c'est un bon gros mash-up. Donc on parlait de bouddhisme ésotérique, bouddhisme normal, ancien, nouveau testament, animus japonais traditionnel, philosophie hermétique, un peu New Age, de la science-fiction un peu pop. [01:38:08] Star Wars, il aime bien. Marvel, les fans. Les séries de télé, les X-Files, il aime bien aussi, visiblement. Toutes les bonnes théories conspirationnistes, genre Terre-Plate, tout ça. Les Game Trails, hop ! Et aussi, il est farouchement anticoloniste. [01:38:25] Il est bien à la droite, alors ça a fait un petit point commun avec les copines. Il est très, très complet. [01:38:33] Il est complet ! Il est ça, il est ça ! Il coche toutes les cases. Alors, les Aleptes croiront à un dieu qui s'appelle El Cantare. [01:38:45] C'est vrai, on dirait un peu une chanson des Gypsy Kings. Mais en fait, c'est censé signifier le beau pays de la lumière. Oui, c'est un très bon titre. Surtout en espagnol. El Cantare. El Cantare en français. Les dieux de Zancardazo diront l'histoire. [01:39:02] Donc il y a 17 000 ans, donc le Ramu, pas comme un Ramu, mais Ramu, comme le continent de Mou. Ramu, le dieu de la foudre. Le dieu de la foudre, ouais. Le dieu de la foudre. Ah ouais ? Attends, je connais pas ça. T'as pas joué à Final Fantasy ? C'est ça ! C'est ça en fait, Ramu, c'est un des... C'est Ramu ! Une divinité ! C'est un peu flexible, quoi. [01:39:28] Il a choisi des personnages de jeux vidéo. Il ne s'est même pas fait chier. C'est un truc indien je crois en fait. C'est possible. C'est le continent de Mu avant Atlantis. Parce qu'il y a Thoth, Atlantis, 12 000 ans. [01:39:43] Un mec, dans un pire cas, je crois. Mais c'est R-A-H-M-U ? Non, c'est R-A-M-U-H. Ah, donc c'est pas... C'est pas le... Moi, je pense que c'est le même, mais enfin... Mais tu crois qu'il sait ce que tu veux dire ? C'est un vieux avec un bâton et qui fait de l'éclair. Mais il a joué à Final Fantasy ! Mais oui, évidemment ! Mais c'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr ! C'est sûr Il y a Siddhartha, de 2600 ans, un des Bouddhas, et lui-même, parce qu'il se réincarne lui-même, parce que lui aussi, c'est la réincarnation d'Alcantara. Ah, parce que lui, c'est un Siddhartha éclatant. C'est un Bodhisattva ? C'est la même, oui. Il pense être un Bodhisattva aussi. [01:40:48] C'est quoi le chanteur? C'est le chanteur. C'est ce que je veux dire, c'est la traduction littérale. Les réincarnations, c'est les bodhisattvas qui sont des réincarnations de Siddhartha, qui est le premier bouddha éclatant. [01:41:07] Mais El Cantare, la traduction de El Cantare, c'est le chanteur. C'est le chanteur El Cantare. [01:41:15] En Italien, ça veut dire quoi ? Le maître chanteur. Si tu veux, mettons Flo, tu veux rejoindre la secte. Alors, c'est facile. Un critère. Alors, tu dois... [01:41:41] J'ai noté en italique, tu dois sincèrement aspirer et contribuer à réaliser la paix, l'amour et le bonheur sur la terre. Donc là, tu dis ça va. Il encourage assez énergiquement aussi de faire des dons. — Énergiquement. — Ah, c'est un peu... — Pour aller... Pour avoir un peu plus de paix. — Compliqué. — Ils ont un site web. Je vais chercher. Je vais pas donner les noms. Alors ils disent qu'ils ont 11 millions de membres dans tout le Japon. Alors bon, à la louche, c'est quand même dans les manifs. Sinon, en manifestant aux flics, les normes sont pas toujours les mêmes. — Bah bon, même s'il y a que 5 millions de participants et qu'ils donnent 1 € par an, Avec quand même 5 millions d'euros par an. [01:42:26] Il dit ça, il dit rien. Et sachant qu'il ne paye pas d'impôts... Alors, un petit point politique, parce qu'au Japon, tu montes ta secte, c'est que la première étape, mon gars. Si tu veux vraiment peser, tu dois aussi avoir une branche politique. Alors ici, bien sûr, leur modèle, c'est Asoka Gakkai, dont on parlait un petit peu tout à l'heure, qui est aussi une nouvelle rechange japonaise. [01:42:49] Donc on disait, en France, c'est un petit peu classé comme secte. Il y a aussi un parti politique, un gouvernement, etc. La secte à eux, ils avaient tenté de se présenter aux élections. Ils ont fait peur à tout le monde parce qu'ils avaient des masques du bourreau et ils chantaient. Ils font des parades un peu bizarres aussi. C'est des parades, c'était... J'aimerais bien trouver un masque du mec de la secte à eux, mais je pense que ça doit être hors de prix, quoi. Pour plusieurs d'eux, ça ne doit pas être très autorisé, mais oui. Non, mais pour ma collection privée, quoi. [01:43:16] Alors au Japon, la séparation d'Etat et d'Eglise, ça existe, mais encore une fois, c'est plus un truc à la riken. Au lieu de protéger l'Etat de la religion, il faut protéger la religion de l'Etat. [01:43:35] Du coup, Happy Science, c'est pas juste un culte rigoureux. Depuis 2009, c'est aussi un parti politique, le Happiness Realization Party, donc le parti pour la réalisation du bonheur. [01:43:46] Alors politiquement, ça donne quoi ? Je vais être très simple, c'est des bons gros fachos. Alors ils sont anticommunistes pour la remilitarisation du Japon, ils sont négationnistes par rapport au massacre de Nankin et aux femmes de réconfort en Corée, ils sont pro-nucléaire. [01:44:09] Encore une fois, j'écris ça il y a quelques années, À l'époque, il y a eu des fans de Trump et de QAnon qui ont envahi le Capitole aux Etats-Unis, je sais pas si vous vous rappelez. Il est en jugement en ce moment pour ça aussi. Au Japon, il y avait un petit millier de membres de Happy Science qui ont manifesté au Parc de Hibiya avec des drapeaux impériaux. Des pancartes Kip, America Great et des slogans anti-chinois parce qu'ils n'avaient pas les chinois non plus. Donc c'est un peu, ça me fait aussi penser à une autre secte. Ils sont un peu pro-américain quand même. Ils sont pro-Trump. Ouais, pro-Trump. Ils sont pro-anti-communisme, les drapeaux impériaux. Ah c'est un peu américain, ouais. Ça me faisait un peu penser à la secte Moon en Corée. Moi j'allais à l'ESSEC, vous savez. Et Moon, il était très très fan de Reagan à l'époque. [01:44:59] Alors au niveau des votes, à l'heure actuelle, enfin c'était encore une fois, c'était en 2020-21 quand on a enregistré, ils ont zéro élu à la Chambre des députés, zéro élu à la Chambre des conseillers, et ils ont 44 municipalités. Alors vous dites ça fait beaucoup, mais en fait il y en a 29 839, donc en fait ça fait pas beaucoup. Il ne faut pas dire qu'ils sont extrêmement influents politiquement. [01:45:23] Alors sur le Covid, Parce qu'ils ont une opinion sur le coup. [01:45:31] Avec le recul, ça va être marrant d'entendre cette opinion. Le Covid, c'est un virus chinois, entre guillemets. Et comme ils détestent la Chine, ce sujet, ils ont pivoté assez vite. [01:45:43] À partir de janvier 2020, Okawa, il reçoit des messages spirituels, un trio d'extraterrestres. Je rigole pas, on a un qui s'appelle Ragoul, un Gaul au foot. Métatron ! Métatron, je ne savais pas si c'était un Transformer ou un truc de la réalité. Et Yadron, des esprits des leaders chinois, incluant Xi Jinping, mais aussi les anges gardiens de Boris Johnson, John Lennon et Angela Merkel. Tu vois, John Lennon et Angela Merkel. [01:46:24] Alors, d'après eux, le Covid, ce serait une arme bactériologique créée par le gouvernement chinois dans un labo. Là, on dit complotisme normal. Wait for it. Qui aurait été répandue par un extraterrestre pour punir les communistes, entre parenthèses, chinois, de leur manque de foi. [01:46:43] Bien sûr, ils ont sorti des bouquins sur le sujet, à 15 euros sur Amazon et Alcatel. « Ritual Reading of Novel Coronavirus Infection Originated in China », le titre est un peu long. [01:46:58] Alors ils ont aussi un nouveau rituel, parce qu'ils aiment bien l'argent, ça s'appelle un vaccin spirituel. Et donc c'est une prière dans leur temple, donc 10 à 40 000 yens, plus efficace que Pfizer ou Moderna. [01:47:11] Alors, en termes de médias, je suis allé voir un peu là, La Peace Science, en plus de la religion, du Parti Politique, la religion et tous les temples farfelus, etc. Ils ont un éditeur, donc là, pour publier les... Leurs belles communications. Les révélations spirituelles, quoi, les messages spirituels, pardon. Un éditeur dont... dont la bière remonte un petit peu. Donc avec plus de 2000 titres. [01:47:40] Ah ouais, mais... Alors j'ai peut-être quelques titres... Alien Invasion. 7 projections futures, un message spirituel de l'esprit des gardiens de Donald Trump. [01:47:54] C'est un peu Star Wars, c'est un peu noir. Mais ça fait un peu strip-comic, tu vois, des années 50. Mais de ouf, mais de ouf ! Je suis personnel, c'est Marvel, tout quoi, tout y va. C'est un peu Scientologie aussi, Scientologie, c'est un peu SF. C'est pour ça que je disais, les années 50, tu vois, les strip-comics, les années 50, c'est du monde en espace, c'est comme ça, c'est un peu ça. Il publie aussi des Omamori, donc c'est des petits charmes de protection dans des petits sacs, avec une petite prière, donc ça, pareil, 2 à 5 000 yens. [01:48:24] Une université sur un côté... Je sais pas si... Ah ouais, ça doit pouvoir se trouver. Ils ont une entre guillemets, ouvrez les guillemets, université, fermez les guillemets. Comme la Trump University. Happy Science University. Avec des écoles privées un peu dans tout le Japon. Une boîte de prod audiovisuelle. C'est tout. Plusieurs chaînes YouTube. [01:48:45] plus populaire, c'est pas un truc d'IPA, mais ils ont 450 000 abonnés, ils font de l'analyse politique et du debunking en mode conspirationniste, extrême droite, autre, Biden... [01:49:02] Poupée du gouvernement chinois, de l'autre bout. Mec, ça fait quand même des rentrées d'argent, quand t'as 4,5 millions d'euros. Ah ouais, c'est pas vrai. Evidemment. [01:49:10] Surtout si tu payes pas d'impôts, mon gars. Surtout si tu payes pas tes employés, quoi. Oui, t'as raison. Je pense aussi. [01:49:19] Alors c'est un peu intéressant comme ils ont récupéré vraiment directement la rhétorique des fans de Trump en traduisant juste en japonais et en remplaçant l'América par l'Empire du Japon. Un peu comme une autre série qui déteste le gouvernement chinois, par contre c'est un truc où ils sont vachement discriminés, le Falun Gong, je sais pas si vous le voyez, mais c'est le même genre de discours où ils détestent la Chine et du coup ils aiment bien Trump, enfin les ennemis, les amis, etc. Alors sur Internet, ils parlent pas trop de religion mais surtout de politique. [01:49:47] parce qu'ils considèrent que leur agenda politique, c'est un ordre de Dieu. L'activisme sur les médias sociaux, c'est un travail d'évangélisation. Ils sont aussi spécialisés dans les procès envers les publications locales. Ils rejettent la couverture, c'est moi qui te fais du pied, des médias internationaux. Ils détestent Vice, par exemple. Ils le considèrent comme une nuisance publique et ils bloquent leurs vidéos YouTube au Japon. Happy Science, alors ils disent Happy Science. Mais pas... [01:50:16] un culte militant ou d'extrême droite. Ils disent que l'africain c'est politiquement conservateur. Et les gros drapeaux impériaux, ils disent aussi que ce n'est pas un schéma, une arnaque pyramidale. [01:50:33] Happy Science encourage ses membres à pratiquer Love That Gives. Alors ça, j'ai pas compris. Le quoi ? Love That Gives. L'amour qu'il donne ? Ouais, l'amour qu'il donne. Mais comme ça, en fait, ça vient directement de l'évangélisme américain et le gospel de la réussite financière. [01:50:55] où en fait t'es encouragé à donner de l'argent à ton passeur pour qu'il s'achète un nouveau jet, etc. Parce que pour lui réussir, toi tu réussis aussi. Ah c'est vraiment, ça vient des télévangélistes américains quoi, genre le truc ultra capitaliste en fait. [01:51:11] Ils ont vraiment pompé ça sur les télévangélistes, tu vois, du sud des Etats-Unis. [01:51:19] Ils t'encouragent fortement à faire des offrandes, ils appellent ça « planter du bonheur ». Les membres doivent aussi offrir leur temps, leur espace, leur talent, etc. Donc les croyants font des offrandes pour montrer leur gratitude envers God ou Bouddha. Mais ça fait aussi partie de leur entraînement spirituel, de se détacher des possessions matérielles. [01:51:48] Mais qu'ils vont donner à d'autres personnes, bien sûr. [01:51:53] Ils deviennent plus peurs quand ils ont moins de choses. Moi, je prends ton impureté. Donne-moi cette impureté matérielle. Ma réussite et ta réussite. Mais pas l'inverse. Mais ça, tu vois, c'est ça qui est magique. Tu vois, c'est que la réussite et ta réussite, c'est très américain. Et par contre, le... [01:52:14] Il y a d'autres pratiques qui sont très japonaises. Je regardais justement un documentaire sur les télévangélistes aux Etats-Unis il n'y a pas longtemps. C'est une très bonne série, The Writer's Gemstones, qui était assez drôle, mais tu rires un peu le jeu, n'est-ce pas ? Tu sais qu'ils sont, ils ont 5 jets qui roulent en Rolls-Royce, tu vois. Et les legs, tu dirais, mais... Je sais pas pourquoi tu donnes de l'argent à ce mec, c'est clairement un escroc. Ils sont contents de te... [01:52:48] Ils sont contents, ils adorent, tu vois. Je sais pas, il y a du bruit aussi. C'est un truc de personnalité, en fait. C'est vraiment... [01:52:57] C'est les gars, ils arrivent à tirer comme ça. C'est un truc vrai aux Etats-Unis. C'est très bien aux Etats-Unis, ça. Alors, conclusion ? Allez, viens. Notre ami... Attends, j'en ai pour trois minutes. Allez, c'est fini. Notre ami Okawa. Notre ami Nator. [01:53:16] Fouateur et PDG de l'organisation où il s'appelait Sales, nous a quittés. [01:53:22] Quoi ? Il est mort. Son fils a récupéré ? Bah non, le p'tit truc là. Mais il est mort, mec ! Ouais, il est mort, il y a un petit moment, j'ai plus la date. Mais quand est-ce qu'on t'enlève ? Il n'est pas si vieux que ça, il a le même âge que l'on sait. À l'âge de 66 ans. Putain, mec. 66 ans. C'est pas mieux. Selon des sources, il aurait été transporté à l'hôpital après avoir été découvert en état d'arrêt cardiaque chez lui, dans le quartier de Minato, capitale japonaise. Après une overdose de cocaïne. Avec une chienne, avec une lèche. [01:53:53] Dans un placard. [01:53:55] Ouais, mais je dis ouvert d'offres de cocaïne avec l'argent du pape. 66, ça veut dire qu'il était resté en 2022, quoi. Et bah ouais, il est mort en 2022. Il est mort il y a un petit moment. Je te lis ça, quoi, ce qui s'est passé hier, mais pas du tout. Surtout quand t'as écrit le truc. J'ai écrit ça en 2000 ans. T'as écrit, il était pas mort. C'est pour ça, quand tu l'as écrit, je me suis dit, il était pas mort. Et moi, entre temps, j'ai... Vas-y, finis, finis. Non, ça y est, c'est fini. La conclusion, il est mort. Tu vas devenir un pissex. Alors mec, tu sais que la dernière fois, je repassais dans ton ancien quartier. [01:54:29] C'était quoi ? Santia ? Il y avait le temple ! Il y avait le temple ! Pas très loin du parc aquitain. Mais mec, il est magnifique ce building ! T'as une espèce de vérande. Des colonnes, des colonnes magnifiques. Je vois exactement, parce que je suis passé plusieurs fois devant, il était très bien. Il n'a plus cher ! Une fois, je passe avec ma femme devant le Happy Science, et là je me dis, C'est incroyable, c'est vrai que c'est incroyable. Magnifique leur temple. [01:54:59] Pour définir, c'est vraiment des colonies grecques. C'est entre Apple et grec. On a l'impression qu'ils vont te vendre des produits high-tech, ultra stylés ou je sais pas mec. [01:55:11] C'est fou. Parce qu'au début je savais pas trop ce que c'était. C'est pour ça que je parlais de Rolls-Royce blanche. Et j'avais vu une Rolls-Royce blanche à Shibuya, tu vois, vers Sentagai. Je me suis dit « Oh putain ! » Déjà le logo il y avait marqué « Happy Saïens ». Et t'as une espèce de vieux gars en costard blanc, tu vois, en mode… Comment il s'appelle ? Il faisait les soirées blanches là, Eddy Barclay. [01:55:32] Il sort, tu vois, tout en blanc, tu sais, avec des perfectos. Avec de la poudre sur le nez. Et des santiagues blanches et tout. Et je me suis dit, qu'est-ce que c'est que ce truc ? Et je me suis dit, est-ce que c'est un musicien ? Non, non, c'est un des boss de la secte, quoi. Et donc, effectivement, des bureaux très chatoyants, quoi. Ça chatouille. Ça chatouille. [01:56:02] J'aurais dit Yoda, non ? Arigato ! Obi-Wan Kenobi ? Anakin ! Enfin... Tetsuo ! Tetsuo ! Anakin ! Vous connaissez pas Anakin ? Oui ! C'est Dark Vador, quoi. Oui. Je sais au moins ça, quoi. Je suis pas un gros fan de Star Wars. Ne spoil pas tout le monde non plus. Franchement, si vous saviez pas ça... T'es vraiment une bite, carrément, si je vous ai spoilé ! Écrivez un message pour nous insulter. Mais sachez que je rirai de vous. Du coup, moi je vous parlais du Hanakin. Pas du Anakin, mais du Hanakin. C'est une blague. Une blagounette. Donc qu'est-ce que c'est que le Hanakin ? C'est un dérivé du Hana no Kimi no Bi. [01:57:02] Il signifie le vendredi fleuri. Quand tu mets une chemise à fleurs le vendredi, c'est pour le cool business. Surtout, c'est né à partir de la fin des années 80. J'ai découvert ça quand j'ai cherché là-dessus, parce que je trouvais ça marrant. C'est qu'en fait, le Japon, avant 88, ils bossaient. 6 jours par semaine, parce qu'il faisait 48 heures par semaine. Et du coup, c'était 48 heures, donc c'était aussi le samedi qu'il bossait, même par des boîtes. Jusqu'en 88. En 88, t'as une loi qui a fait passer le temps maximum de 48 à 44 heures, et puis qui a été suivie par la même loi, mais qui a été révisée. Et 44, ça veut dire qu'il ne faisait pas 8 heures par jour ? — Mais alors les 4 heures, c'est pas 8 heures et demie... — Ils bossaient le samedi matin aussi. Ils bossaient le samedi matin, en fait. Et du coup, en fait, ils continuaient à bosser le samedi matin. Et en 93, il y a eu la même loi qui a eu une révision, donc 5 ans après. En vrai, ils sont passés de 44 à 48. Donc ils sont passés en 10 ans... — Là. — Non, même pas en 10 ans, en fait. En 88. En 5 ans, ils sont passés de 40 à... de 48. à 40. Donc ils ont perdu une journée en... La semaine de 5 jours en France, ça a de quand ? Vous savez ? Je sais pas du tout. Je sais pas. 40 heures, c'est... Mitterrand, maintenant. Mitterrand ? C'est Mitterrand. C'était pas avant ? Non, c'est bien avant. C'est avant Mitterrand, 40 heures. Peut-être pas à Front pour plus tard, mais... Les 35, du coup, c'est quand ? Les 35, c'est correspondant, ça. Les 35, moi, je bossais déjà avant. Enfin, j'avais déjà fait des métiers, des taffes d'été, donc c'était en... Je bossais déjà aussi, ouais. Vous aussi ? Oui, oui, oui. C'est peut-être en 2000. C'était Chirac du coup ? En fait, en 5 ans, ils se sont retrouvés à passer de 48 à 40 heures. Et du coup, ils ont essayé de brander ça avec le ranaking, tu vois. Donc, en gros, ça a plus ou moins introduit les 5 jours de travail au Japon. Ce qui a conduit à l'idée de profiter du vendredi soir après le travail, ce qui n'était pas le cas avant. C'était le samedi soir, quoi. Ouais, voilà. C'était avec un jour, quoi. [01:59:22] Donc là, les gens s'aventurent dehors, laissent en derrière la pensée, les idées de travail. C'est avant, mais c'est le samedi. Oui, mais bon, là, c'est le ramaquis, c'est pas pareil. C'est juste se détendre et passer un bon moment le vendredi soir, ce qui n'était pas le cas avant. [01:59:40] Il y a qu'à le samedier. Mais ils n'avaient pas un jeu de mots possible. Ils n'avaient pas le Hanakeen. Il n'y avait pas Hanakeen sur Skywalker ? Oui, mais en 88. Avec mon gars, il n'y avait que les trois premières Star Wars. Il y avait déjà Hanakeen. Mais on ne savait pas qui ça faisait. Sauf peut-être les gens qui lisaient les bouquins en Star Wars. Ah oui, on savait que c'était Hanakeen. Dans le troisième, ils le lisent. Ah ouais ? Putain, alors ça je sais pas... Non mais c'est possible, moi je... [02:00:10] Il disait déjà que c'était Anakin... Même dans le premier, je crois qu'il disait que... Putain, révélation, moi je... ... il y a un attraité super qui s'appelle Anakin, etc. Mais sauf que tu sais pas que c'est Dark Vador, mais tu connais le prénom. Mais tu savais déjà le prénom dans le troisième épisode... [02:00:23] Même dans le premier, même dès le premier, tu connais le prénom, c'est juste que tu sais pas que c'est Dark Vador. Bon, je pense pas qu'ils aient des blagues sur ce terrain. Dans le premier, c'est-à-dire dans le premier, dans la guerre des étoiles, tu sais déjà que c'est Anakin ? Non. Tu savais pas ? Bah non. C'est ce qu'il dit. Son père, c'est dans le... Pas dans le premier. Non, mais Luke, Luke, ça oui, mais... Tu sais que son père a été traîné par... Et tu savais que Dark Vador, son vrai prénom, c'était Anakin. Mais tu sais pas que c'est Dark Vador ? C'est pas son vrai prénom. Il a changé de prénom. Il s'appelait Jean-Michel avant. [02:00:53] Jean-Michel Skywalker, ça passe vachement bien. Milouze ! Bon, retournons au sujet. Après, l'éclatement de la bulle économique japonaise, donc c'est 90, 98, 99... Mais avant, 88, c'était déjà le début de la fin. C'était déjà le début de la crémaison de la bulle. Non, 93, 94, c'était encore en plein dans la bulle. [02:01:15] Le jeu vidéo, enfin juste par rapport au jeu vidéo, moi je sais que c'était encore de la bulle. Une petite bulle malléable. C'est à partir de 96, ça a commencé à décliner. Je crois que le pic où la bulle éclate vraiment, c'est 98. Le pic of destiny. Corrigez-moi s'il vous plaît dans les commentaires si vous ne le savez pas. C'est flou, il commence à partir. [02:01:38] Donc la pratique est devenue beaucoup plus rare après l'éclatement de la bulle. Et puis anakin aussi, c'est un peu... Anakin, tu vois, le fait de faire la fête à fond le vendredi soir, et surtout d'utiliser le terme anakin. Et du coup, c'est un peu tombé en désuétude, c'est devenu un peu un terme un peu d'assaï. Mais faire la fête le vendredi, genre, tout le monde faisait... Enfin, la fête... Vous avez moins d'argent, vous faisez moins la fête. Surtout, c'est que c'était juste le terme en lui-même, il faisait moins trendy, quoi. alors que les gens l'utilisaient moins. Mais voilà, et du coup là j'ai découvert en faisant un peu de recherche qu'il y avait deux façons d'écrire Hannah Keen. Ça je ne l'ai pas écrit, je ne l'ai pas présenté, mais en fait t'as Hannah Keen, donc Hannah avec le kanji de la fleur qu'on connaît tous. Bien sûr, je vous laisse regarder le kanji de la fleur. C'est dans le crayon de ma fille donc je le connais. Et tu as un autre kanji de la fleur en fait, qui bien que les deux soient corrects, En fait, le choix du caractère imprègne le terme d'une subtile différence parce que le deuxième kanji dont je parle, en fait, il a une connotation qui est légèrement luxueuse et qui symbolise un vendredi soir un petit peu plus riche et somptueux. [02:02:52] La Kiyobi, le Kin Kiyobi, c'est l'argent. Donc c'est shiny quoi. Ouais mais le Hana, en fait, t'as deux kanji différents. T'as le Hana et t'as l'autre Hana, qui en fait... Kanji pour le nez. Là non, c'est Hana qui est dans Hanayaka, pour magnifique. Qui est aussi dans Goka, qui est luxure. Ou dans Karei. [02:03:16] Kalei pour brillant, c'est le même kanji que l'on utilise dans Seika pour l'essence. C'est un kanji qui évoque plus de la luxure, c'est ce kanji là. [02:03:33] Le kanji normal de fleur, justement, Hanagi, ça met l'accent sur le plaisir commun, qui est un peu plus terre-à-terre, et plus on boit une bière tous les jours. Plutôt que de boire du champagne, quoi. Voilà, exactement. Là, le deuxième kanji, c'est plus quand tu bois du champagne. C'est plus un string sur le parking, plutôt qu'à claquer les strings avec ton inventaire. [02:03:58] Voilà, avec de la coque et du champagne. Et des nains. Et voilà. Et pour conclure, en fait... Putain, c'est le sujet le plus rapide de l'Internet. Non, non, c'est pas fini, en fait. The world is yours. En fait, moi, je vais vous parler d'un autre truc que vous aviez peut-être oublié. Oui ? En fait, en 2017, il y a le gouvernement qui a lancé un truc. Je sais pas si vous vous rappelez. Enfin, t'étais là en 2017. Ouais. Alors, juste juste, je venais d'arriver. En 2017, il y a le joueur de l'Allure 30, non ? Ils ont lancé le Premium Friday, je sais pas si tu te rappelles de ça. Ah putain, ça j'ai... Tu te rappelles de l'époque ? Je ne me rappelle plus en quoi ça consistait exactement. Il y avait des réductions pour la bouffe, pour les boissons dans les restaurants et les commerces de bouche en général. [02:04:41] Mais une fois par mois... C'était un vendredi par mois. [02:04:45] En fait, c'est pour ça que je m'installe. Ça marchait pas du tout partout, quoi. Surtout quand tu bois des canettes sur les parkings comme nous. [02:04:52] Oui, oui, nous, on a pas la réduction. Non, et c'est par rapport aux boîtes aussi, en fait. C'est le gouvernement qui a lancé ça. Les mecs pouvaient sortir plus tôt du boulot. C'est ça, en fait. C'est qu'une fois par mois, en fait, ils incitaient les boîtes à dire aux gens, sortez plus tôt de votre taf. C'est-à-dire que le vendredi après, en gros, bossez pas. Ou alors, bossez jusqu'à 15h et après, laissez les sortir. Comme ça, en fait, ils peuvent... [02:05:16] C'était un peu pour essayer d'avoir un meilleur équilibre entre travail et vie personnelle. C'était pour relancer... C'est comme le Happy Friday. En gros, c'était pour avoir plus de loisirs, plus de temps en famille et surtout, de dépenses. C'est pour ça aussi que t'avais... C'est juste pour stimuler l'économie. Mais toi, tu te rappelles des réductions, etc. Et je sais que ma boîte l'avait fait à l'époque, en fait. Je sais que c'était... Va te faire enculer. Genre, on n'en a rien à foutre parce que l'État dit, faites ça, faites ça. Mais je veux dire, les boîtes, les paires de productivité, l'État n'a rien à branler, quoi. Donc là, ils font ça en disant, oui, c'est plus sympa pour les restaurants, ce qui est vrai. Mais les entreprises, s'ils voulaient bosser 40 heures, ils bossent, je sais pas moi, on va dire 38 ou je sais pas. Non, mais c'est même pas ça. Après, si le taf est fait et que c'est une fois par mois, c'est qu'une fois par mois. C'est même pas... C'est même pas... Je veux dire, si tes employés, tu leur dis, ben, t'as le droit de bosser moins, eh ben, logiquement, tu perds la productivité. Ouais. Non, tu perds du temps de travail, pas de la productivité. Peut-être que tu peux augmenter ta productivité en... Je préfère bosser 2 fois plus vite. [02:06:29] En France, c'est ce qui s'est passé avec les 35 heures. C'est un autre débat. Je veux dire, si l'État te dit, oui, c'est sympa, maintenant, si vous voulez ne bosser que deux jours par semaine, on va vous donner plein de coupons pour aller au restaurant. Mais tu crois vraiment que les boîtes, à voir une grosse incitation fiscale par l'État, ils vont laisser les mecs faire ça ? Un flop mondialement parce que les gens disaient mais attends ils incitent les jeunes à boire de l'alcool. C'est un concours pour trouver des taglines, des slogans pour inciter les jeunes à boire plus d'alcool, pour relancer les bars etc. Ça fait un tollé, pas au Japon mais world wide quoi. [02:07:17] Aussi, c'était pas assez alcoolique, quoi. Enfin bon... Vas-y, vide, laisse-moi continuer. Ouais, c'est assez bien passé. Mais bon, l'initiative n'a pas décollé du tout pour le Premium Friday et avec le Covid-19, bon, ça l'a complètement enterré, on va pas se mentir. Mais j'en ai entendu parler, je te jure, quand ils ont lancé le truc. [02:07:35] J'ai peut-être... Je crois que j'ai jamais vu aucun bar ou restau qui faisait ça, mais bon, je suis vraiment cheap comme gars. Je pense que j'étais assez peu concerné. Non, en termes de promotion, je ne l'ai pas vu. Par contre, j'ai vu quelques boîtes qui le faisaient, parce qu'en fait, le principe, c'était surtout les boîtes qui le faisaient. T'avais normalement des coupons, des réductions, etc. Mais le principe lui-même, c'est surtout que toi, t'aies plus de temps pour toi, ta famille, etc. et potentiellement pour consommer. [02:08:02] Mais arrête de dire que c'est un truc pour le bonheur des gens. C'est un truc pour relancer l'exigence des commerces de bouche. Les points à la ligne, le bonheur des gens, ils n'avaient rien à foutre. Officiellement, il y avait ça. [02:08:19] Mais après, moi en tant qu'étranger, c'est sûr que j'aurais peut-être passé une petite heure en plus avec ma famille, quoique... C'est dans les coupons pour aller dans les bars, mon gars ! Tu vas passer plus de temps avec ta famille ! T'as rencontré ta femme dans un bar, ok, effectivement, ça se tient. Mais non, mais au-delà des coupons, en fait, parce que le truc, c'était compagnie par compagnie, boîte par boîte, donc... [02:08:45] Donc non, l'histoire n'était pas vraiment que tu passes plus de temps avec ta famille. En fait, le temps que tu as, que ta boîte te donne... Le temps que ta boîte te donne, c'est le temps que tu fais comme tu veux. Si tu veux aller boire des coups, tu vas boire des coups. Bon, ils pensaient, le gouvernement n'était pas con et il savait que les gens allaient aller boire des coups et pas aller rentrer en famille. Il donnait pas des réductions dans les bars et les restaurants. Il donnait pas des réductions au planning familial ou je sais pas, tu vois. Non, pas du familial, ça n'a rien à voir avec ce qu'il y a avec famille dedans. Mais il donnait pas des réductions dans les parcs d'attractions. Enfin, j'en sais rien. Vas-y, continue, excuse-moi. Bon bref, sous-terme, là, le Premium Friday, il peut être abrégé en Play-Kid. [02:09:33] Poulet clean, ça m'a fait penser à mon chat parce qu'il s'appelle Poulet. Donc le poulet clean, le poulet d'or quelque part. Poulet d'or, poulet argenté, poulet de Vendredi. [02:09:51] Ce qui est assez marrant c'est qu'ils ont quand même mis une réduction au mot originel alors que le truc n'a pas vraiment existé en fait parce que ça a été vraiment moins d'un an et il y a très peu de compagnies qui l'ont fait et celle qui l'ont fait ça n'a pas été vraiment révolutionnaire. parce qu'ils ont engagé probablement Densu Hakodo pour faire un branding pour le truc. Ils avaient probablement une batterie de hashtag, le shoulyaku, donc, comment dire en français, l'abréviation, parce que les japonais, ils aiment bien les mots sous fond. Le first kitchen, en japonais, c'est le fucking. Maidô, en français, c'est Maidô, mais ici, c'est Makku, Cha, etc. Il y a plein de trucs comme ça, quoi. Donc, évidemment, C'est beaucoup trop long, donc poulet flou, poulet flou, poulet flou, poulet flou, poulet king. On en dit pour rappeler le truc du Anakin justement. Probablement, oui. Oui, du coup. Parce qu'à la base c'était Star Wars, la conversation. Est-ce que le Anakin serait pas Trendy again ? Donc là, ça, c'est ma conclusion. — C'est une conclusion ou c'est une... — C'est la conclusion. C'est... Bah, le 1er friday, il n'a pas eu d'impact généralisé, surtout ce qui était escompté par le gouvernement. Et par contre, l'anarchy, il semble connaître un regain d'intérêt ces dernières années, en tout cas le mot en lui-même, notamment auprès des nouvelles générations. — Ouais. — Parce que les plateformes de médiatisation ont joué un rôle important dans la renaissance de ce terme. [02:11:20] qui fait que c'est un peu une expression qui est à la mode parce que j'imagine que beaucoup de gens ont utilisé ce mot pour des campagnes sur les réseaux sociaux et du coup les jeunes générations, ce qui est assez ironique en fait, c'est que les enfants de la génération qui a connu le anakin et le vrai sens du terme et qui voulaient plus utiliser le mot en lui-même, Maintenant, l'arbre japonais, il le reprend avec la nouvelle génération, mais pour pas du tout les mêmes raisons. [02:11:49] Et c'est assez marrant, en fait. — C'est bien. — Ouais, mais c'est une sorte de... — Ça veut dire qu'ils utilisent le terme ou qu'ils vont plus se mettre la mite le vendredi ? — Non, ils vont pas se mettre plus ou moins. C'est juste le terme en lui-même. [02:12:01] a eu un renouveau, c'est-à-dire qu'il y a eu une sorte de genre, c'est un peu d'Assa, ils n'utilisent pas ça. Voilà, c'est un argot qui a fait comme le berland, tu vois, qui a été d'Assa et qui d'un coup est redevenu un peu trendy. C'est un peu ce même truc là, en fait. C'est là, ce mot-là. [02:12:17] Notre génération, par exemple, la génération de nos parents qui a vraiment connu, par exemple, le hanakin, on l'aurait utilisé. Nous, notre génération, on aura fait « ah, c'est de la merde ». Par contre, la génération en dessous de nous, via les réseaux sociaux, va l'aurait utilisé et dire « ah, putain, ouais, c'est un peu coutou », tu vois. Donc, c'est un peu cet effet-là, en fait. Tu vois ? Voilà. [02:12:43] Dernière rubrique, la meilleure, la rubrique la plus intéressante, celle pour laquelle la peau de cathosphère mondiale est jalouse de nous. C'est fait, tout le monde a grignoté les invités. Mais nous, on a une particularité que les écouteurs ne connaissent peut-être pas. Enfin, c'est... Ils s'en sont rendus compte, je pense, de tout le temps. On fait boire l'invité. Boire l'invité ? Pour qu'il ou elle soit plus détendu vers la fin. Waouh, on est en string très fort. Ah ben le problème, ça peut avoir un effet dévastateur. C'est-à-dire qu'on l'invite complètement ivrement, donc il ne peut plus parler. Mais c'est souvent nous en fait. Soit on l'invite, ça va, mais... Mais nous, on n'est pas... On est des éléments perturbateurs de l'invitation. On est les pires. Et donc, Flo ? Perturbateur. Mon petit Flo, ça perturbe. Ça perturbe, oui. [02:13:38] Alors, on avait déjà fait cette rubrique avec toi la première fois qu'on avait enregistré. Je t'avoue, je me souviens absolument pas du tout du contenu de quoi on a parlé. Ça fait quelques années qu'on se connaît, mais enfin... Est-ce que tu pourrais nous dire... Déjà, présente-toi un petit peu. T'es qui ? Tu viens d'où ? T'es né où, peut-être ? Je sais pas. Je vais me présenter succinctement. Vas-y, vas-y. [02:14:05] Alors je suis né, alors ça c'est pas intéressant du tout. Je suis né à Narbonne. C'est pas un spot qui fait rêver. Je sais pas, je connais pas. Narbonne. Je connais pas. Sud-Ouest. C'est près de chez toi pourtant. Près de Carcassonne. [02:14:21] Narbonne, bah c'est... Non mais on voit où c'est le truc, c'est que par exemple, moi j'y suis passé plusieurs fois. Oui, et moi aussi, je vois où c'est, mais c'est vrai que... Jolifié, ville fortifiée d'ailleurs, mais... Ville fortifiée ? À part ça... Tout à fait. Je ne connaissais pas du tout ici. C'est une ville de passage, c'est un peu ça, c'est vraiment... Et tu l'en as fait qui passait, parce que t'es resté combien de temps ? T'es né là ? Alors je suis né, mais j'ai aucun souvenir à Narbonne, pas du tout. Pas du tout. [02:14:47] Mais du coup, oui, tu me demandes que je te réponde. Mais où... Alors le Bagrand... Moi, toujours le sud de la France. Ça, c'est le sud de la France. [02:14:58] T'as un petit accent ? Un petit accent... Alors ça c'est un peu quand j'ai picolé, évidemment. L'accent ressort plus quand t'as un picolé ? Ouais, je pense. Les copains... C'est vrai que la bringue c'est un peu les copains, au moins un coup on discute. Et c'est un peu le psy aussi, dans le sud c'est un peu... On a des psys mais on leur fait moins confiance. [02:15:25] Surtout, au-delà de ça, je m'imagine qu'à chaque fois que tu rentres en France, que tu retournes dans le truc, le truc revient, l'accent revient au galop. C'est vrai, c'est vrai. Le Sud alors, plus particulièrement ? Alors plus particulièrement, moi j'ai fait, je suis né à Narbonne, ensuite j'ai habité à Nîmes, j'ai fait longtemps à Nîmes. Ah ok, c'est cool, la ville des crocodiles. La ville des crocodiles, c'est vrai. Il vit des arènes aussi, des arènes. Je dis que reconnu, si t'es allé à Nîmes une fois dans ta vie, tu comprends pourquoi. Pas du tout. Je suis allé plein de fois, mais j'étais petit. Ok, on s'en fout. Donc Nîmes, Nana, et voilà, donc Montélimar, Nîmes. Non. Narbonne, Nîmes, Montélimar. Ok. Ah, un vrai. T'avais quel âge avec... Alors là... [02:16:13] J'avais moins de dix ans, c'est sûr. Donc entre cinq et dix, je pense que j'étais à Montélimar. T'étais encore petit, quoi. Après Montélimar, alors ? Après Montélimar... De Montélimar, j'ai fait deux spots. Donc j'ai fait un spot à Sols, que tu connais peut-être. Ouais, je connais bien Sols. Sols-sur-Rhône. Mais c'est un... Non, c'est plus un picoche. C'est un ouest. Limite contre l'Ardèche, en fait. C'est vraiment à côté de l'Ardèche. Alors là, c'est le plus au nord que j'ai pu habiter avant Paris. Sols, c'est vraiment à côté de chez moi. Moi j'ai plein de potes quand j'étais au lycée qui habitaient à Sols. Mais bref. On a dû se croiser. C'est ça qui est intéressant, c'est qu'on a dû... [02:16:54] Quelques années d'écart, peut-être, mais enfin... [02:16:58] Bref, Sols, Valence. Alors après j'ai habité au Tourette. Est-ce que tu connais les Tourettes ? Ah non, du coup c'était les Tourettes... [02:17:16] C'est pas le podcast de l'armable, c'est le podcast du Japon. [02:17:26] Est-ce que t'es passé un peu par Marseille, on peut le dire ? Ouais. Du coup, ton adolescence, c'est passé en Marseille. Alors un peu, c'est vrai que moi, mon adolescence, c'était un peu partout. Puis je suis arrivé à Aix, et mon père était à Marseille. J'étais entre Aix et Marseille à 14 ans. 14 ans. Donc c'est ça. 14, 20, 22... Ouais, du coup... Puis ma mère naît à Marseille, mon père à Avignon. Du coup, eux, c'était leur point de chute, en fait. [02:18:02] C'est là que j'ai passé mon adolescence entre Aix et Marseille. J'avais un groupe de musique à Marseille. Je faisais des concerts à Marseille. Je descendais 3-4 fois par semaine. Tu jouais d'un instrument ? Tu chantais ? Je jouais de la basse. Je jouais dans un groupe. Quel genre de musique ? Metal bien énervé. [02:18:28] Et du coup, j'ai découvert Marseille à l'adolescence. Mais du coup, Marseille, ville de cœur. Ma question, c'était où est-ce que tu considères que c'est... T'as vu une référence. Ouais, un peu ton chez-toi, si t'as bougé quand même. Ouais, mon chez-toi... Enfin, mon chez-moi, du coup. Moi j'sais pas. [02:18:56] Bah c'est bon. Moi j'sais pas. Bon et du coup, qu'est-ce qui t'a amené au Japon ? La Qatar, donc. Au lycée, Marseille. Alors là c'est, ouais, c'est un raccourci rapide. Mais, du coup... [02:19:09] Marseille, le groupe de musique, mes études à Aix. Donc Aix, ouais. Mes études à Aix. Études de quoi ? Études de droit. C'est là qu'on en parlait. On disait ouais, effectivement, t'es un génie. Bonnes facs de droit et tout ça, machin. Sauf que moi j'étais un peu décalé par rapport à... [02:19:28] à tout l'environnement juriste, juridique. [02:19:31] C'est plutôt à l'ex, plutôt à droite, à gauche ? Alors, ex-fac de droit, c'est complètement à droite. Ouais, les facs de droit, c'est vraiment à gauche. Il y en a peut-être, je sais pas, mais... Mais oui, non. Complètement à droite, et du coup, c'est vrai que moi, j'étais un peu plus... [02:19:47] Bah du coup, milieu populaire et tout le bordel, donc j'arrivais dans un environnement un peu... Est-ce que c'est à l'époque que t'avais des dreads ? Alors c'est après... Non, j'ai eu des dreads avant, puis... Bah ex, c'est parti pire. Tu peux avoir des dreads en fac de droit, c'était ma question. Compliqué. Compliqué. Donc je me suis fait, on va dire, je me suis fait pote avec le mec le plus cool de l'amphi, de la fac de droit, qui est devenu mon meilleur pote. [02:20:15] Et pour te dire, il avait un pin's de Che Guevara en fait sur sa casquette. Et c'est comme ça qu'on a connecté, enfin... J'ai lapidé régulièrement. Voilà. Le pin's de Che Guevara, c'était le max que tu pouvais avoir. Oui c'est ça ! C'est pour dire le niveau... C'était la gauche, la guerre violente de la fête droit-extrême. Mon poule il avait un pin's du Che et je me suis dit putain il est bon et tout ça. Bon moi je faisais de la musique donc déjà c'était un peu incroyable pour l'Afrique de l'Ouest. En fait non, je crois que ton djembé... T'as amené ton djembé le premier jour et tu l'as laissé dans le sac. C'est ça, c'est un peu ça. Je peux demander pourquoi le droit ? Alors non, oui, pourquoi ? Tu peux demander, mais enfin, j'ai pas vraiment de réponse. J'ai dit la réponse, mais je préfère... Alors la vraie réponse, c'est que j'ai jamais su ce que je voulais foutre avant mon bac, évidemment. C'est un peu la réponse à laquelle je pensais. Oui. Mais aussi, alors le truc c'est que moi j'avais fait un... Ça s'amène à tout, on peut faire tout, c'est une mode de relation temporisée. [02:21:19] Temporisée, ouais. C'est ça. Dix bonnes années de temporisation. Dix ans ? Enfin, pas tant que ça. T'as fait un bac éco et social j'imagine. Mais t'as fait dix ans de fac ? J'ai fait un bac STT, donc du coup, parce que... [02:21:34] pas de tertiaire, mais la seule matière où j'étais assez bon parce que j'étais mauvais partout. [02:21:41] Sauf là-dedans, parce qu'en fait, c'était tellement logique que ça allait. Je me suis dit, c'était le droit, c'est le droit. Ah d'accord. C'est le droit. C'est le droit. Et du coup, je me suis dit, bah j'essaye. Tout le monde me disait, ouais c'est super dur, c'est super dur. Mais en fait, bah j'ai pas trouvé ça du tout dur. Parce qu'en fait, c'est juste de... C'est juste de la... Savoir... Lire. T'apprends des lois et tu les... C'est ça. C'est ça. C'est vraiment de l'apprentissage. T'apprends des lois, après tu les appliques, c'est facile. [02:22:10] Oui, c'est vrai, c'est ça. Les mots de l'Asie appliquée, en fait, il faut les connaître. C'est beaucoup d'apprentissages de lois, de textes, en fait. Donc, si t'as une bonne mémoire, j'imagine que c'est pas trop dur. Quelqu'un qui n'a pas de mémoire du tout, c'est la fin du monde, j'imagine. Alors, c'est pas tant du par cœur. C'est-à-dire que moi, je me suis dit, je suis arrivé là-bas en me disant, ouais, c'est que du par cœur. Machin, je vais charbonner tout à prendre par cœur. Enfin, en fait, au fil des années, je me suis rendu compte que c'était la logique juridique qui... [02:22:42] ce qu'il faisait, tu réussis ou tu réussis pas. C'est ça, un certain type de mentalité, c'est-à-dire que tu peux tout apprendre par cœur, mais être complètement mauvais parce qu'en fait t'as toujours des jurisprudences qui vont venir te... T'as pas compris l'essence du truc et du coup... C'est ça. Donc en fait... C'est pas de la loi, l'esprit de la loi... C'est ça ? Ouais, ouais, ouais... Mais c'est exactement ça, c'est exactement ça. Du coup moi j'ai compris qu'en fait c'était plus une logique et du jour où j'ai compris que c'était juste une logique, j'ai réussi à... T'as moins bachoté, t'as moins cassé la tête et en plus t'as réussi mieux. C'est ça, t'as compris qu'en fait tout était une question de logique du truc. Evidemment il y avait du par cœur dans tout ça parce que tu dois apprendre... [02:23:27] Il y a certains textes que tu dois apprendre, plus la jurisprudence et tout ça. C'est ce que j'allais dire, les jurisprudences dans tous les cas faut les connaître. Ouais, c'est ça, c'est ça. [02:23:38] Oui, il faut les connaître. Mais après, c'est vraiment pas compliqué à apprendre. C'est pas du tout... On va dire, c'est pas tes compétences... Enfin, c'est pas ta mémoire qui fait que tu vas réussir ou pas. Parce que t'as des mecs qui ont une très bonne mémoire, qui vont tout apprendre, mais qui ont pas la logique, du coup, ça marche pas. [02:23:56] qui apprennent sans vraiment comprendre en fait. Et du coup bon après ça t'arrives... Enfin bref de toute façon moi c'est Terry Crack. [02:24:07] Tu es allé jusqu'où ? J'ai fait un master de doigts. Costaud ! ma sœur de voix et puis après en fait je suis monté à Paris pour travailler dans la ZIC avec mes copains. Tu étais toujours dans la musique ? Ouais. Vas-y, c'était juste pour... Ouais donc en fait tout le long de mes études, je faisais de la musique à Marseille, j'étudiais le droit à Aix et moi mon objectif c'était plus... [02:24:39] monter un truc dans la musique, enfin je sais pas trop, toujours pas, mais voilà, plus peut-être monter un collectif, un label, tu vois, un truc comme ça. Un producteur donc, peut-être ? Pas vraiment, moi c'était pas la production, moi c'était pas, enfin comment dire, c'est pas gérer des gens, mais c'est plus comprendre le système de l'industrie de l'Asie, comment ça fonctionnait tout ça, pour voir... [02:25:03] Non, monter une structure, c'est peut-être un peu plus négatif, tu peux savoir ta structure... Alors moi je me voyais plus comme un artiste mais qui comprend le business du bordel. C'était un peu ça quoi. Moi mon objectif c'était d'arriver à capter comment, par exemple en tant qu'artiste musicien, tu peux en faire ton métier, ne pas te faire niquer évidemment. Et du coup après Paris, C'est bon, mais c'est hyper relou à manger, quoi. Mange une patate, toi. Mange une patate. Et du coup, tu montes à Paris. Et du coup, je monte à Paris. La musique. Donc tu bosses en continuant dans ton groupe, dans Unicorn. Ouais. Ou pas, je ne sais pas. Ouais, c'est un peu ça. Et tu trouves un tas. Et du coup, je commence à bosser à Paris. [02:25:57] Tu fais genre un taf ? Alors un taf, business juridique dans la musique, donc un truc super chiant. Très vite fait, en fait, je me dis, je vais pas pouvoir... Le business de l'Asie, c'est pas le truc qui va me faire vibrer très très longtemps. Donc du coup, je pars à l'étranger, je pars deux ans d'Australie, En vacances-travail, je crois. En vacances-travail. Alors là, je suis à un moment, mon copain, avec le piste du Thier, il me dit, allez, on part en Australie. Je lui dis, allez, on y va. Mais il n'était pas à Cuba, lui, moi. Il n'était pas encore à Cuba. Il était ensuite, mais... Un retour aux sources, par exemple. Un retour aux sources. Quel âge avais-tu quand tu étais en Australie ? J'avais 23, 22, 23. T'avais ton master ? 22, 23... J'ai fini les études, j'avais 23. Tu finis, tu te casses. C'est ça, je finis, je me casse. En fait, quand je suis arrivé à Paris, je me suis dit, putain, ça va être compliqué de faire une... [02:27:05] Une carrière ultra épanouissante, intéressante, même dans la musique parce qu'en fait tout de suite je suis arrivé à Paris dans des labels et tout ça. Mais ça sentait vraiment le... Alors déjà je découvre Paris, le gratin parisien, ça sent le cul évidemment. [02:27:21] Je confirme, ça sent le cul. Et du coup très vite je me dis peut-être faut que je m'échappe de ce truc là. [02:27:29] Et aussi, apprendre l'anglais, évidemment. Moi, je voulais parler anglais. Enfin, il y a un truc... – Tu parlais un peu ? – Pas du tout, non. – Alors, j'étais au lycée... – Même au lycée, j'étais une chièvre en anglais, donc j'ai... – C'est pas bon. Tu t'es arrêté au lycée, tu t'es pas repris après, c'est compliqué après. – Ouais, ouais. – Bref, bon. – Le truc, c'est que j'avais pas... – Tu es anglophone. – Ouais, mais tu chopes le truc assez vite, quoi. Enfin, mais OK. Donc, un an de Paris, on va dire. – Donc j'allais... Ouais. – Et puis, hop, Australie, quoi. – C'est ça, c'est ça. [02:27:58] Alors à Paris, puis l'Australie pendant deux ans. Tu faisais quoi en Australie ? Alors là, j'étais vraiment... T'étais où, peut-être ? D'ailleurs, c'est vrai que mon premier voyage au Japon, c'était depuis l'Australie. En Australie, j'ai fait le working holiday classique. J'ai fait plein de petits jobs. [02:28:24] Des petites jobs, surtout de barman. Donc plutôt de barman... Alors barman, les champs, j'ai fait beaucoup de... Les champs de coton. Les champs... Les champs... Non mais c'est vrai que c'est... J'ai fait beaucoup d'agriculture. En Australie, comme en Californie, c'est assez bien payé quand tu peux faire des champs comme ça. Franchement, je crois que les meilleurs jobs... Les tomates, les poivrons... J'ai fait les tomates, les poivrons, j'ai fait les piments, j'ai fait... [02:28:52] J'ai fait les cerises, mais les cerises c'était le meilleur plan du monde parce qu'on était payé 1500 dollars par semaine. Par semaine ? Dollar australien. Investis-toi quand même bien dans le rapport. J'ai investi les cerises parce que j'ai habité dans la vallée de la Drôme. Spoiler, t'es pas aussi bien payé. [02:29:09] Spoiler, t'es payé en cerises. [02:29:12] Spoiler, t'es peut-être pas trop bien payé. Mais t'as des cerises. [02:29:16] T'es payé en kirsch. [02:29:19] On a une plante de cerises. 500 dollars la semaine, même en dollar... Taïwanais, je m'en bats les couilles. Donc tu ramasses les tomates. Donc je ramasse les tomates, les cerises pour prolonger mon visa. Parce qu'en fait, moi, je voulais rester. [02:29:36] Alors non, j'ai pas fait... T'es obligé de faire des fermes, en fait. C'est pour ça, moi, je voulais faire trois mois de ferme pour pouvoir prolonger mon visa une deuxième année. Attends, comment ça marche ? Parce que moi, je comprends pas, là. [02:29:48] En gros, un working holiday... Enfin, à l'époque, c'était le working holiday. Donc t'as droit à un an. Seule option pour pouvoir rester une deuxième année, c'est de faire au moins trois mois de ferme. Alors trois mois de travail dans une ferme. En prison, quoi ! Trois mois de ferme ! En prison, quoi ! Trois mois de ferme ! En prison, quoi ! Trois mois de ferme ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! En prison, quoi ! Tu vois, ici, le Japon, ils ont le working holiday aussi, et c'est un emploi, et il n'y a pas de fer, rien du tout, quoi. Tu fais ton année, et puis... Non mais alors, tout ça, tout ça... C'était pareil, ils ont changé, en fait. Maintenant, tu peux avoir une prolongation pareil, comme le... On a l'option des fermes. [02:30:35] Enfin, les termes c'est d'autres trucs, mais c'est en gros, c'est des besoins, des besoins de taf quoi. Ici, ils ont aussi besoin, je pense, de gens dans les campagnes, c'est peut-être plus automatisé. Et même le labor work en fait, ils ont augmenté le nombre de visas pour le labor work là récemment parce qu'ils ont plus de personnes pour ce qui est combini, trucs comme ça en fait. [02:30:59] Alors qu'il y a l'idée de faire moins de 30 ans révolu, jusqu'à 30 ans, ça va, t'es encore jeune, a priori, pas super riche si tu fais ça. Mais aller faire les moissons, les vendanges ou je ne sais quoi, c'est nul. [02:31:16] C'est une bonne idée économiquement pour le pays en tout cas. Ah oui, ça t'apporte la main d'œuvre, tout le truc. Alors après, évidemment, le revers de ce truc-là, c'est qu'évidemment t'as beaucoup de gens qui sont pas du tout déclarés dans le pays et qui vont bosser là-bas en clandeau, en clandestin. Ça n'a rien à voir avec le working-week. Je veux dire, c'est plus la main d'œuvre saisonnière en général Oui, mais ce manque de... Ce manque de manoeuvre se traduit par beaucoup de travail au noir, par beaucoup de connexions. [02:32:01] C'est plus un problème plus par rapport à l'agriculture. [02:32:04] Ouais, c'est ça, c'est ça. Et en fait, moi, je me suis retrouvé avec beaucoup, beaucoup de gens sans papiers. Là-bas, on m'a trouvé à essayer de faire des plans, de trucs déclarés, tout ça. Et alors, c'est des gens un peu de quel pays, d'Australie ? Parce que c'est pas un pays que je connais très bien, je suis allé une seule fois. En gros c'est quoi ? Indonésie, Thaïlande, tous les pays d'Asie du Sud. Et beaucoup de clandestins. Moi je suivais beaucoup de clandestins. [02:32:37] Ouais, je l'ai suivi parce qu'en fait c'était... C'est assez compliqué en fait. Quand t'arrives en Australie, de dire bah j'arrive pour renouveler mon visa en faisant les fermes et tout ça, déjà des jobs de ferme, tout ça c'est assez compliqué à trouver. [02:32:53] Et en fait... [02:32:55] C'est des potes de potes qui se produisent. Et se faire pote avec des gens d'Asie du Sud, très rapidement, tu te rends compte que tu peux trouver la personne qui va te renouveler ton visa. Donc moi j'ai pas mal suivi des gens d'Indonésie qui sont devenus mes bons potes. [02:33:19] Du coup, t'es en Australie. T'es dans tes champs de coton avec ton pote indonésien. Est-ce qu'il y a le Japon dans ta tête ? Le Japon arrive au moment où je m'étais un peu... Une deuxième année de visa, je me stabilise à Melbourne, qui était un peu ma ville. Je me suis dit, d'un coup, il y a de la culture. C'est cool, tout ça. Et là, je rencontre plein de Japonais, là-bas. Yannis. Yannis. [02:33:50] Les locustes, quoi! [02:33:54] Non, je me fais beaucoup de potes japonais. [02:34:00] Et du coup... Par quel biais tu les rencontres ? J'habitais dans une colloque. Une colloque. Donc des japonais qui vivaient à Melbourne. Parce qu'en fait, en Australie, il y a beaucoup d'Asiatiques. Beaucoup d'Asiatiques en Australie. Melbourne... Plus de japonais. Moi j'étais déjà un peu... J'avais déjà un peu la passion pour le Japon. Beaucoup les jeux vidéo, ce genre de truc. Est-ce que t'es un peu un geek ? Ouais, tout d'un coup. Qui connaît rien, mais oui. [02:34:36] Qui aimerait bien se faire respecter dans la communauté des... des geeks. [02:34:42] Ok, ok. Je pense que de toute façon, on est tous un peu quand même... Enfin bon, on n'est pas des servants, on est des gens qui sont ici, qui n'aiment pas les jeux vidéo. Mais ok. Ils sont où ? Regarde-moi par exemple. On est à Akiba, dans un truc qui s'appelle littéralement Tokyo Video Games. [02:34:59] Non, moi j'aime pas trop les jeux vidéo, c'est lui qui a choisi. Non, tu peux aimer les jeux vidéo, là c'est gamers. Oui, oui, c'est vrai que... Ouais, enfin, vidéos gamers. Tu peux ne pas aimer les gamers. Tu peux ne pas aimer la vidéo. Raciste des gamers. [02:35:15] Regarde-moi par exemple. Je déteste. Je ne suis pas fan de tout ce qui est vidéo-games, tout comme ça. Et donc ? Et donc, oui, je viens au Japon en 2011, juste après le... Avec ? Avec une copine. Ta petite copine ? Une copine, ouais, c'était ma petite copine d'époque. C'était quand même ma petite copine d'époque. Mais en fait, il y avait aussi... [02:35:43] C'est qu'on flirtait ensemble à Melbourne. Et en fait, elle m'a dit... Flirtons à Tokyo. Flirtons, moi j'ai dit, mais moi mon rêve c'est de venir au Japon, d'y aller au moins une fois dans ma vie, tout ça. Et puis, donc juste après le Jishin, enfin le gros tournement de terre. 2011. Et donc... [02:36:02] Ouais, c'est ça. C'est ça. Oui, c'est ça. Oui, oui, c'est ça. C'est exactement ça. Alors après, moi, le truc, c'est que la nana que j'avais rencontrée à l'époque, elle avait fui le jishin, elle avait fui le tremblement de terre, mais comme beaucoup de Japonais en Australie que j'avais rencontrés à l'époque. C'est-à-dire que tout, en fait, à Melbourne, tous les Japonais que j'avais rencontrés, ils fuyaient en fait ce tremblement de terre. [02:36:30] Ils attendaient que la tempête se calme. Ils disaient, ça chie, mais on n'y retournera pas. Donc tu es rentré avec ta copine. Je rencontre ma copine d'époque qui était japonaise. On fait un premier voyage en 2011. Mon idée, ce n'était pas du tout de venir m'installer au Japon. [02:36:50] Tu l'as eu une fois pour aller voir... La combinaison en question, t'es de Tokyo ou de... ? Tokyo, ouais. D'accord. Donc vous êtes venu à Tokyo déjà ? On est venu à Tokyo, mais on a fait Tokyo, Kyoto-Osaka, le classique. Le classique. Le classique ! Le classique en 2011. Pour la première fois, c'est pas mal, quoi. Et bon, ouais, c'était la folie, c'était incroyable. Et là, t'avais des étoiles plein les yeux. Je me suis dit, putain, c'est vrai, j'aimerais mieux... Ouais, je trouvais ça cool. Après... [02:37:18] Je pensais beaucoup au job, j'ai dit ça va être compliqué d'aller bosser là-bas. Donc j'ai vite abandonné cette idée. J'y suis venu, j'ai trouvé ça fou et après je suis retourné en Australie, puis Paris. [02:37:33] Parce que du coup, je suis retourné à Paris pour bosser dans ma branche, tout ça. Du coup, donc t'as fait deux ans en Australie avec de la ferme, entre guillemets, entre les deux. Des petits jobs. Un peu de Japon. Enfin, t'es là une semaine ou deux, ou un mois, je sais pas. Puis donc, tu finis le work holiday. [02:37:52] Et puis, retour au bled, enfin, pas vraiment au bled, parce qu'il n'y avait pas de Paris, mais ma copine japonaise de l'époque, je suppose qu'elle n'a pas suivi. [02:38:01] Ça s'est peut-être terminé. À partir de ce moment-là, en fait, par rapport à tes études, tu n'avais jamais bossé dans le droit ? C'est ça. C'est que je n'avais pas d'expérience pro. J'arrivais évidemment à Tokyo, mais je me dis, mais qu'est-ce que je vais pouvoir faire dans ce pays où je ne parle pas du tout la langue ? Oui, et puis la loi française, même s'il y a des trucs qui sont inspirés. [02:38:23] Il y a des trucs qui se overlap, j'imagine que c'est pas pareil. Oui, ça, j'ai découvert bien plus tard. En fait, tout est calqué, mais... Et même d'ailleurs en Australie ou autre, c'est... Bon, il faut apprendre les lois locales, quoi. Bref. Du coup, tu retournes en France. Du coup, je retourne en France. Qu'est-ce que tu fais ? Et là, je bosse à... Du coup, je bosse à Paris quelques années. Je suis resté en tout 6-7 ans. [02:38:49] Du coup, après l'Australie, ouais. T'oublies tes rêves d'international, tu sais. On se lance. Alors, je ne sais pas. Bienvenue chez les adultes. Tu bosses dans ta branche, du coup ? Là, je bosse, oui. Label de musique, puis après dans la vidéo. Tu peux te dire le nom du label ? Ouais, Believe. Believe, qui est quand même pas mal connu pour le rap, déjà. Le rap, ouais. [02:39:15] Et du coup, tu fais quoi là-bas ? Alors là, je travaille vraiment dans le digital, mais pas des jobs vraiment juridiques, parce qu'en fait, moi, le truc, c'est que je... Quand je reviens à Paris... [02:39:31] Alors, pfff... C'est un peu... C'est un peu... C'est-à-dire que c'est un peu mixte, c'est-à-dire que mon job, à l'époque, c'était beaucoup de digitalisation, de plein de choses, de delivery, tout ça. [02:39:43] Mais très rapidement, le jury dit que je commence à y bosser pour la vidéo, pour les youtubeurs. Je change de boîte. À Paris, je change de boîte. Et au moment où je change de boîte, je me mets à bosser avec des youtubeurs. Et là, je fais beaucoup de clérences de droits d'auteurs. Donc là, tu commences à vraiment bosser pour du droit. Je bosse pour du droit, une négociation de... [02:40:07] Enfin alors pas que, c'est-à-dire que mon job d'époque c'était plus management d'influenceurs, de youtubers, tout ça et en fait... Et pas que la partie entertainment, c'est la partie juridique. C'est ça, donc la partie juridique c'est la partie pour laquelle j'ai été embauché principalement, c'était clier les droits pour par exemple, on va dire... [02:40:27] un youtubeur qui va utiliser des musiques. [02:40:31] Et je négociais les droits avec le label en question. Je faisais pas mal de négociations. [02:40:39] Ça prend combien de temps à peu près ? Comment ça marche ? Juste je suis curieux quoi. Le mec il te file un script, il te dit je vais utiliser tel son, tel son, tel son, occupe-toi des droits ou il fait sa vidéo et puis après il sait pas trop ce qu'il propose ou je sais pas, tu peux en parler. C'est une bonne question. C'est-à-dire que moi j'ai jamais eu le cas où l'influenceur va préparer le terrain pour clirer les droits avant. Non mais est-ce qu'il a sa liste de sons qu'il veut utiliser déjà avant ? Ou est-ce que c'est toi qui va l'aider à trouver des trucs ? Honnêtement, c'était le début du YouTube business et tout ce bordel. En fait, personne n'était au courant. C'est-à-dire que les mecs faisaient leurs vidéos comme toi, tu vas faire un montage chez toi, un bloc à l'arrache et tu vas mettre tes sons dans le truc. [02:41:39] Et c'est a posteriori que tu as les problèmes qui tombent. C'est-à-dire que t'as le label qui va te tomber dessus. Il y a 4 mois, voire 1 an, 2 ans en arrière. Ah oui, donc le mec publiait le truc et c'est quand tu commences à avoir des emmerdes que toi t'arrives à... Exactement. Ah oui, donc il n'y a pas de travail en amont du tout. 99% des cas c'est ça. Mais d'ailleurs, de toute façon, même aujourd'hui, Le gros problème, c'est que si tu veux faire clirer un truc proprement, c'est très très compliqué en fait d'arriver à choper tes droits et une cléance, enfin un truc clair et précis sur un contrat. Maintenant, il y a pas mal de trucs de banque de soins qui sont justement clés pour ça. Ça c'est moins compliqué, mais... Mais ça c'était en quelle année là ? Ça, c'était du coup en 2013. Il faut savoir aussi à ce moment-là, il y avait des banquiers comme Machinima, où en fait, ils étaient censés te protéger. C'est-à-dire que peu importe ce que tu utilisais, t'en battais les couilles, en fait, c'était pas ton problème. Il y avait aussi ce côté-là. Je pense que maintenant, les Youtubers sont beaucoup plus confiants de ça. Surtout les plus gros. Mais à l'époque, c'est genre ils allaient sur une chaîne comme ça, ils payaient pour ça aussi et du coup ils étaient censés avoir aucun problème. Donc toi tu faisais partie d'une chaîne, d'une boîte de prod comme ça qui gérait cette partie-là. [02:43:12] Tu peux faire un peu de name-dropping ? Il y avait qui dans ton écurie ? Dans mon écurie ? Des poulans ? Ah, il y avait plein de Youtubers. Enfin, de l'époque qui démarrait un peu. Enfin, si, si. On peut citer d'autres. [02:43:29] Par exemple Antoine Daniel, c'est un mec avec qui je bossais beaucoup, mais qui n'était pas du tout, c'est typiquement ce genre de gars qui créait du contenu à l'époque, mais zéro... [02:43:46] les reconnaissances, en fait, de tout l'aspect juridique qui a entouré tout le bordel. C'est pas vraiment pas un jury, c'est pas le juge... Mais non, mais non, c'était pas du tout son taf. Et nous, en fait, on était là pour corriger un peu de trucs a posteriori, avec plus ou moins de succès, parce qu'en fait, évidemment, on n'avait pas... Enfin, c'est-à-dire, on n'était pas universal non plus, tu vois, c'est-à-dire que quand il y avait un gros truc à clirer, c'était des fois très compliqué. Et si ça chie, qu'est-ce qui se passe au pire ? Tu vires la vidéo ? Non, pas vraiment, c'est-à-dire que... C'est... Alors, il y a... Tu virais... Alors, il y avait la politique de YouTube, c'était, oui, t'as violé les droits d'auteur, on strike. On vire la vidéo, tout ça. Par contre, nous, ce qui se passe, c'est qu'on était un partenaire privilégié de YouTube, donc, en fait, on pouvait aller voir les équipes de YouTube et leur expliquer, ben, c'est un... Nous on leur a expliqué que c'est un partenaire de confiance, un mec qui crée du contenu, et donc on peut lui faire confiance. Donc même si il a un peu merdé sur ce truc là, continue à monétiser la vidéo. Mais c'était beaucoup ça en fait, YouTube c'est beaucoup ce genre de truc. Du cas par cas. Discuter avec toi à partir de combien de followers à peu près ? Et surtout pour les gens qui ne connaissent pas YouTube. Nous, quand on faisait une requête, c'est-à-dire que nous on était un... C'est comme si t'as bossé un peu sur YouTube, tu vas avoir des content channel et des CMS, content manager system, tu vas avoir plusieurs niveaux de CMS. [02:45:21] Alors les CMS, c'est vraiment le système dans YouTube. [02:45:27] C'est un peu con, mais c'est le système juridique de YouTube et tu vas avoir différents niveaux de systèmes. Tu vas avoir des chaînes qui vont être scannées constamment par les robots YouTube, donc le Content ID. [02:45:41] Donc les chaînes en bas vont être constamment scannées, donc eux, potentiellement, ils vont se faire striker. Donc le Content ID, c'est le truc qui repère les musiques, notamment, même les visuels. Ouais, c'est ça. Donc si tu veux, t'as plusieurs niveaux de scanning, et plus t'étais proche de YouTube, en fait, voilà, c'était l'idée à l'époque, c'était que si t'étais partenaire de YouTube, potentiellement ils te font confiance, tout ça. Donc t'avais un niveau de scanning moins, en fait. C'est-à-dire que t'étais pas du tout... Si tu violes... Si... D'accord. Ok, d'accord. [02:46:20] Un truc que tu as vite fait dit, mais qu'il faut dire pour les gens qui connaissent pas YouTube, en fait, c'est le système de strike. C'est-à-dire qu'il y a un strike, quoi. Ouais. Un strike en fait sur YouTube c'est au bout de trois strikes ta chaîne elle n'existe plus, elle s'est dégagée donc pour un gars qui produit du contenu... Au bout de trois assistements tu as un blâme, au bout de trois blâmes, conseil de classe, on appelle tes parents. C'est que là c'est trois strikes, ta chaîne elle existe plus. Et du coup en fait pour un éditeur, pour quelqu'un qui produit du contenu, s'il se prend un strike c'est alerte rouge quoi, c'est-à-dire qu'il me reste plus que deux c'est compliqué et tu assures ça peut être compliqué donc avoir un système comme vous vous aviez et dire voilà on peut éviter un strike c'est vraiment très important d'expliquer que ça c'est la base de la base c'est vraiment ça. Alors nous c'était très très très compliqué compliqué dans le sens où on bossait avec des mecs qui étaient vraiment de tout début, de tous ces trucs-là, t'avais beaucoup de mash-ups, on bossait avec Mosinor par exemple, Mosinor c'était un des mecs avec qui on avait bossé, mais plus, ben Roly, après qui était chez Dailymotion, il passait chez Dailymotion parce qu'en fait t'avais plus de, t'avais pas de scan à l'époque, t'avais pas de Content ID, en fait, mais tout ce genre de gars, c'est vrai que, Il fallait jongler en fait entre... Ouais, je suis déjà à deux avertissements, le troisième risque de tomber, qu'est-ce qu'on peut faire, tout ça. C'est ça. C'est beaucoup ça en fait, ouais. T'as un peu essuyé les plâtres après, c'est bien. Je suppose qu'on parlait de gardening, c'est beaucoup plus professionnalisé. C'est cadré, c'est cadré. C'est cadré de ouf. Mais beaucoup plus qu'avant. Je pense qu'ils connaissent beaucoup plus, même les Youtubers en eux-mêmes, les gros Youtubers en tout cas, tellement mieux, ce qu'il peut faire, ce qu'il peut pas faire, ça m'était tellement, et toi, il conseille que c'est plus pareil. Mais bon bref, du coup, toi t'es là, t'es dans ce truc-là, et qu'est-ce qui te fait que tu reviens au Japon ? Ah oui, donc... Parce qu'en vrai... Yabai, c'est pas le podcast de l'Ardèche, mon gars ! Alors... [02:48:27] T'es youtubeur, t'es dans machin, et puis tu te dis... Il commence à se passer quelque chose, on t'accabouche. Oui, non, non, bien sûr, bien sûr. [02:48:41] Alors il y avait... C'était pas mal de choses en même temps, mais c'est pas... C'est-à-dire que c'est pas ultra passionnant, mais la boîte pour laquelle je bossais à l'époque, décide de commencer à fermer des bureaux. Ah merde, ah bah oui, une bonne raison pour... Voilà. Donc Ouais, ça aide un peu en général de chercher un autre travail. La peur du chômage... [02:49:06] C'est la peur qui m'a amené au Japon. C'est la peur ! Non, c'est-à-dire que le Japon était resté en... Comment dire... En friche. En fonte de... [02:49:16] dans ma tête. Voilà, un background, musique de background. Enfin bref. Mais il s'était resté l'amour. Alors j'y suis revenu, c'est vrai que ça j'ai oublié de le dire, parce qu'en fait sur le chemin, en fait entre 2011 la première fois que je suis venu, enfin 2012, et du coup 2017 quand je me suis installé, j'y suis revenu. [02:49:40] Deux fois. [02:49:41] Ah, quand même ! Quand même deux fois, mais juste en vacances. En vacances, tranquille, pendant deux ou trois semaines, un mois max. Ouais, même deux semaines. Une fois, je suis venu deux semaines, parce qu'à l'époque, c'était 400 euros un billet à y retour depuis la France. Ça, c'était vraiment pas cher. Et là, je me dis, j'ai deux semaines de congé. Allez, j'y vais, je reviens. Et puis... Ouais, c'est ce qu'on se faisait. Ça existe plus. Non, maintenant, c'est plutôt 4000. Ouais. [02:50:07] dans ta ferme à Youtubeurs. Voilà, la ferme à Youtubeurs, bim. Et donc, c'était en 2016, la boîte pour laquelle je bossais à l'époque, qui était une start-up, donc un multi-channel network d'époque, un MCN. Les start-up d'époque... Ils comprennent beaucoup le start-up. Est-ce que c'était un peu un MCU des start-up ? On s'y chute. Pour pas te faire couper cette vanne nulle. [02:50:43] Ou pas. Désolé. Non mais ça va, ça me va. Ok, donc ils commencent à virer, tu te dis où là ? Ils commencent à virer, et puis moi non, ils finissent par me dire on fait hors la boîte. Moi je me dis très bien, je me casse au Japon. [02:50:57] C'était un peu... Enfin, c'est-à-dire que... T'avais quel âge à ce moment-là ? Par curiosité. Alors là j'avais moins de... 67 ans. 30 ans. Non mais c'est vrai que j'avais... Non mais c'est vrai que c'est pas une question, parce qu'en fait... Par rapport aux vacances-travail, parce que c'est existentiel, tu vois. [02:51:13] Là, j'étais bien sur la trentaine. C'est-à-dire que j'arrivais à la fin, c'était à la fin des haricots. Je me disais, soit j'y vais, je tente le coup. Et donc, j'avais déjà passé ma trentaine. Jusqu'à trente et un, t'es là, normalement. Quand je suis arrivé au Japon, c'était le trente. Harry Crack, quoi. Mais t'es venu en vorking aussi, c'est ça ? Ouais ! D'accord ! Ça fait comme moi, quoi. Le 30 ans, mais je le déclenche quand j'ai 31. Exactement, exactement. Un an pour le déclencher une fois que tu l'as... Donc 31, révolu... 32, bon un jour, tu peux encore le dire. C'est ça. Exactement, exactement. Ok, bon bah ça va. Ok, alors moi, je l'ai fait en prévision, parce qu'en fait, je sentais que ça commençait à s'en tirer aussi, mais à l'époque, le premier visa pour le Japon, il fallait préparer un peu des dossiers, tous les trucs. des petites lettres, des pognons, surtout il fallait montrer que t'avais un peu de pognon. Surtout la petite lettre pour dire, tu sais quoi quand j'y suis allé, c'est juste ils m'ont dit, j'ai fait la lettre, je veux bosser à Tokyo. Ils m'ont fait, il faut que tu montes un truc plus ambitieux, dis que tu vas à Osaka, que tu vas faire d'autres trucs, pas juste je vais travailler. Du coup, ils m'ont fait refaire ma lettre. [02:52:19] Ah ouais, t'en fais enfin peut-être. C'était à Paris ? J'ai dit je vais faire du camping là, après je vais aller traire les vaches ici, après je vais aller là, après je vais traverser la neige. Mais c'était où ? C'était à Paris que vous avez fait ça ? Non, c'était à Lyon. C'était à la consulat de Lyon. Moi je l'avais fait à Paris. Mais alors j'ai entendu pas mal d'histoires sur là. Le mythe du working holiday visa, selon les régions, tu as des régions sur lesquelles c'est plus compliqué que Paris. Je sais qu'à Marseille, c'était pas le truc de fou. C'était plus compliqué pour moi de le faire dans le sud que d'aller à Paris. Moi, je te dis, c'est juste la lettre où la meuf m'a dit, tu peux pas dire que tu vas juste rester à Tokyo pour travailler. Working holiday. Et du coup, vacances. Du coup, il faut que tu dises que tu vas faire plein de trucs. Ouais, il faut que tu décrives tout ton parcours. Si tu veux venir pour travailler au Japon, il faut mentir. T'as mis les choses de côté, t'as fait ton truc à Marseille. Ouais, voilà, j'ai fait tout le truc, le dossier. [02:53:24] Et puis je suis arrivé en 2017 chez Romain. [02:53:29] Un bon copain qu'on a eu plus ou moins à la fin de l'épisode de Banu. Il est arrivé tel une belle fleur. Une fleur sur la soupe. C'est vrai qu'on l'a jamais eu en podcast Romain non plus. Une fleur sur la soupe. Enfin Romain a un bon poulet, un bon copain de copain. [02:53:50] Et donc, oui, en 2017, j'arrive à Tokyo, un seul contact, le copaine du copain, le prince Chiegevara, c'était le meilleur pote de Romain. [02:53:59] Évidemment ! Il me dit, j'ai copé à Tokyo ! Non, c'est faux. Il me dit, va donc chez le poto. Et puis là, je rencontre Manu, je rencontre Fato, tous les copains. Et ainsi de suite. Et ainsi de suite. Enfin, la suite est moins glorieuse. Donc il y a eu... 3 étapes en gros. Vas-y. Donc mon parcours japonais ça a été du coup Romain... [02:54:27] le copain romain qui m'a accueilli au Japon, puis... puis donc mon ancienne boîte qui me rattrape au Japon, mais qui me dit, on te file un visa, on te file 5 ans de visa. Donc il y a quand même pas négligeable ici, quoi. — La boîte sur laquelle tu travaillais à Paris... — À Paris, la boîte de youtubeurs, toujours les youtubeurs. — Après avoir viré tout le monde... — Après avoir viré tout le monde, après m'avoir vié aussi ! — Ouais... — Donc moi, j'ai été licencié économique à Paris, puis... [02:54:53] Ils sont revenus au Japon, ils me disent on a besoin de remonter un truc, t'es chaud ? J'ai dit oui pourquoi pas. Et donc je remonte une boîte ici, ils me font un visa, on fait tout un bordel. Et ça c'était avant le Covid. [02:55:08] Donc t'es plus sur ton vacances-travail, là, t'es sur un visa... PDG. PDG, voilà. High-skill visa, ça s'appelle. Ah, t'es du côté du high-skill visa, quand même. High-skill... Enfin, visa à points, tout ça, tout un bordel. Avec des points, c'est casse-couilles, ce visa. Il est pas super rewardant, mais c'est bien pour se faire un visa permanent. C'est compliqué, c'est compliqué. C'est beaucoup sur les sous que tu peux mettre. Est-ce que t'as des points aussi par rapport à ce que t'as fait ? Le plus de points, c'est là-haut. Ils étaient contents quand même que j'avais les points, parce que si j'avais pas eu tous ces points-là, ils m'auraient jamais fait le visa. J'aurais jamais eu le visa. [02:55:56] Bah déjà, master dans l'art, ça fait des points, expérience, etc. L'école de japonais, parce que oui, c'est vrai que je l'ai pas dit au début, c'est qu'en fait j'ai fait une école de japonais en arrivant au Japon. Donc un an et demi, j'avais pas de niveau de japonais en arrivant, mais... [02:56:13] Ça m'a rajouté un peu des points. On peut le dire, maintenant, t'es un JLPT niveau 2. JLPT 2 ? JLPT niveau 2. Ce que je recommanderais d'ailleurs à tout le monde, si vous pouvez, encore une fois... Si tu veux faire du business, oui, c'est très important. Mais même aujourd'hui, là... Même si tu veux travailler pour une petite boîte et tout ça, il te faut un niveau de japonais, c'est sûr. Non, voilà, j'allais dire pas de ça. [02:56:41] Après, tu peux avoir ce diplôme et ne pas... Non, mais c'est pas ce que j'allais dire. J'allais pas dire ce diplôme. J'allais dire prendre des cours de japonais si possible et arriver à s'exprimer au moins, tu vois. Parce que ça aide quand même beaucoup et à être pris pour un adulte, tu vois. Non mais même au-delà de ça, moi j'ai vu des gens qui passent le JLPT niveau 1. J'en connais. Et derrière, dans la vie de tous les jours, sont incapables de s'exprimer. Et pourtant, ils ont un JLPT niveau 1. Moi j'en connais pas beaucoup. [02:57:17] L'inverse aussi, c'est apprendre le japonais, mais pratiquer aussi. Le JAPT niveau 1, ça va surtout t'aider. Tu peux être un monstre de la théorie, de savoir tous les candides du monde et tout le bordel, mais si t'arrives ici, tu sais pas t'exprimer. Ouais, mais ça vient très vite en vrai, c'était pas trop utile. Voilà, tu t'es allé baser avec un JAPT niveau 1, ça va vite. [02:57:44] Monsieur MK, ça va ? C'est 20 ans que je fais du japonais, mec. Bah oui, mais aussi parce que t'étais un mec... J'ai une faille de japonais, aussi. [02:57:54] Oui, mais justement, moi, ce que je veux dire, c'est que c'est pas ça qui t'a aidé à parler japonais. Et c'est vrai que moi, ça a été le switch, je me suis dit, parce que moi, à l'époque, je pensais pas du tout rester au Japon. Je me suis dit, est-ce que je rentre ? Parce qu'à l'époque, je pensais continuer ma carrière, en fait, dans mon truc de droit des médias, machin, tout le truc. [02:58:18] OK. [02:58:21] Et en même temps, je découvrais d'autres choses ici, donc en fait, plus ça allait, plus je m'éloignais, en fait, du truc. Et ils m'ont filé 5 ans. Je me dis bon, je vais aller au bout des 5 ans. Un budget illimité, un salaire... Un salaire miro volant. Mais c'est vrai qu'à l'époque, moi, j'avais... [02:58:40] Le visa, le salaire, tout était... Tu gagnais combien à l'époque, tu peux te dire ? C'était 700 000. C'est pas mal. À l'époque, surtout que je sortais d'un working holiday où je n'avais rien. Tu viens d'arriver, tu as 700 000, il y a pire comme situation. 700 000, ça fait 5 000 euros par mois. Alors actuel, mais à l'époque, c'était quasiment 6 000 euros par mois. [02:59:10] Et donc moi à l'époque ils me disent, est-ce que tu veux faire ça ? Bah oui, je veux bien faire ça, j'ai essayé. Moi le principal ennemi au Japon qu'il a fallu fighter c'était plus le visa que le pognon en fait. [02:59:28] J'ai toujours trouvé plus difficile, en fait, d'avoir un visa. Oui, les deux premières années. C'est pour ça que je me suis aussi beaucoup battu dans ce sens-là, parce que je me suis toujours dit, en fait, l'argent au Japon, il y aura toujours moyen d'en faire un peu. [02:59:44] Mais il faut que j'apprenne à parler. Voilà, mais il faut que j'apprenne à parler et le visa, ils vous font un visa. Donc moi c'était un peu les bagarres. Mais t'as eu ça dans ta première année de working-holiday quoi. Ça c'était deuxième année de working-holiday. Donc en fait après t'étais pas en working-holiday, t'étais en visa étudiant avec ton école de langue. Alors j'avais fait un an de working-holiday, deuxième année visa étudiant. Et ensuite... [03:00:13] Deuxième visa étudiante. Donc t'as fait deux ans en visa étudiant, donc t'as pas... Donc il a quand même passé deux ans à l'école, quoi. Ouais, c'est ce que j'allais dire, c'est que t'as quand même passé deux ans à l'école à étudier le japonais. Mais c'était... Honnêtement, c'était le temps de... Enfin, c'est-à-dire que c'est... J'ai fait un an, exactement un an et neuf mois, donc un an et demi. Un an et demi d'école à 20 ans. Ouais. Mais tout ce temps-là, en fait, je l'ai passé à attendre un vrai visa, en fait, qui m'ouvrirait la porte. [03:00:43] que t'as fini par avoir. Que j'ai fini par avoir, ouais. Donc, working holiday 1 an, étudiant 2 ans, visa... visa de travail. High skill, machin truc, 5 ans. Et donc, quoi, ça fait... Et après, ça fait déjà 8 ans. Enfin, j'ai eu le visa, en fait, sur le papier. T'es toujours sur le visa de 5 ans, de l'époque ? Non, c'est après... Alors, après ça... Après ça, j'ai été renouvelé sur un visa de 5 ans avec une boîte de vidéos, en fait. [03:01:12] Parce qu'en fait, la boîte en question, pour laquelle ils t'ont dit vas-y, électrons libres, etc. Ils ont fermé. Ça a duré combien de temps ? Ça a duré très peu de temps. C'est ça qui est complètement incroyable, c'est que Covid, donc ils ont... [03:01:29] En gros, ils ont investi plus de 50 000 euros juste pour avoir mon visa au Japon. OK. Et un bureau peut-être ou du matos ? Alors oui, il y avait un bureau. C'est vrai qu'il y avait un bureau à l'époque. Après, c'est un peu comme à Illaware. Surtout près Covid, t'avais besoin d'un bureau, un truc comme ça. Ouais, donc ouais. [03:01:50] Pour recevoir des clients, tout simplement. Oui, mais c'est vrai qu'ils pensaient avoir un bureau, ils n'ont jamais vraiment fait de trucs, mais c'était l'erreur. Pour moi, c'était une des erreurs de la boîte de cette époque. [03:02:01] Moi, je l'ai poussé pour faire les choses concrètement au Japon. C'est toujours compliqué, en fait, pour une entreprise étrangère qui s'installe au Japon. [03:02:11] Ils vont toujours passer par les Japonais pour faire les choses ici. Bah t'es un peu obligé quand tu parles pas la langue. C'est ça en fait, ça c'est vrai. Par contre évidemment tu peux, enfin si t'as les moyens, et le truc c'est qu'ils ont, en fait ils sont passés par une boîte intermédiaire pour m'embaucher. Donc moi en gros ils ont financé une boîte japonaise pour me faire, pour que je devienne employé, le seul employé de cette boîte au Japon. Oui, probablement une boîte d'avocats ou un cabinet spécial, ce qui est normal en fait. Pour le même prix, tu montes une Kabushika Esha, l'équivalent de la Esha chez nous. [03:02:52] Ouais mais ils n'avaient pas envie. Mais tu l'aurais fait tout seul toi, aller faire les papelards. Et tu leur as dit, ils ne te faisaient pas confiance peut-être, je ne sais pas. Alors ils ne me faisaient pas compte. Tu ne connaissais peut-être pas autant le système qu'à ce moment-là. [03:03:11] Non, c'est plus qu'ils avaient... Comme tu dis, ils faisaient pas confiance. Ils avaient... Ils avaient... C'est-à-dire... C'est la boîte qui m'avait vis à Paris à l'époque. Donc ils savaient... En fait, ils avaient déjà eu cette expérience de... [03:03:27] Lui, c'est un foireux. Non, non. C'est surtout, on doit fermer des bureaux rapidement et il faut le faire vite. Il savait qu'au Japon, si tu t'envoies sur une Kabushikigaisha, tu ne vas pas pouvoir sortir de cette merde comme ça. C'est un petit peu compliqué, c'est pas faux. Le principal argument, moi, quand je leur ai dit, il faut monter une Kéké, ils m'ont dit non c'est très très compliqué, après on pourra pas sortir de la merde si jamais il y a un pain cuit. [03:04:05] T'as plus que deux minutes. Ah, je rigole. Non, mais en gros, si t'as des gens qui viennent là, comme toi t'es venu... Ah, le conseil principal... Le premier conseil que tu leur donnerais pour venir vivre ici, en fait. Ou pas, ou pas. Alors, premier conseil, apprenez le japonais, oui, ça c'est vrai. [03:04:20] Si on en avait parlé. Ouais. Putain, je me fais penser à Sarkozy. Ouais, et après, ils ont appris le japonais, hop, ils font quoi ? Non, ou pas. Apprenez le japonais, un minimum, quoi. Enfin, évidemment, tu... [03:04:34] J'arrive pas avec un niveau de japonais bilingue, tout ça, mais apprenez le japonais, évidemment. Soyez riches. Au-delà de ça, ils ont pas d'argent, ils ont pas de japonais, ils viennent au Japon, tu fais quoi ? Ils sont unijambistes. Je te donne un petit critère. [03:04:54] Et en plus, ils ont des malus, tu vois. C'est l'horreur. En plus, ils ont des malus, tu vois. Ils ne peuvent pas avancer. [03:05:02] Ça va encore, quoi. Ils arrivent et en plus, ils ont un malus, ils n'ont pas de jambes. Je fais quoi ? Je pense déjà, par exemple, si t'as une calvitie au Japon, ça va. [03:05:15] Il y a moyen. La calvitie, ça va. C'est pas vraiment des points ou un point. Il y a peut-être des bonus avec la calvitie sur du COI. Un potentiel bonus, même. Parler japonais, c'est tellement... Premier truc. Au-delà de ça, au-delà du japonais, Deuxième truc, intéressez-vous à la culture japonaise ? Ce n'est pas parce que tu parles la langue que tu vas comprendre ce qu'il se passe autour de toi. [03:05:41] Donc les émissions de bouffe, les talentos... Tu peux arriver de l'hydroalcool par les meilleurs des japonais du monde. Tu vas faire chier tout le monde en plus si tu arrives de l'hydroalcool. Si tu connais pas la culture ici... Ils apprennent la culture sec, t'as pas compris ? Ils apprennent la culture aussi. Donc la culture. C'est un peu lié. C'est la culture classique. Et le mec de l'Inalco arrive typiquement en disant, moi je connais 280 kanjis pour écrire des poissons. Tu vas pas trop te faire des potes surtout. La culture est culture quoi. C'est vraiment ça. Ce que je dis la culture en fait c'est les mœurs. Au-delà de ça en fait, toi t'es arrivé au Japon, c'est quoi qui a fait que t'as communiqué avec les gens en fait ? Moi j'ai pas été fort mais je me suis dit bah les skills à l'école ça c'était un truc important. Je me suis dit il va falloir apprendre vraiment la théorie du truc puis je me suis rendu compte que c'était pas du tout important et après c'est plus la pratique du bordel qui m'a permis de m'en sortir un tout petit peu. Mais qu'est-ce qui t'a fait chier au début alors ? C'est le challenge, mais le challenge est incroyable. Est-ce que tu es un challenger ? Peut-être le troisième conseil serait plutôt le numéro un. Sois un challenger. Ça fait comme ça cette revue de droite challenge ? Le Bernard Tapie devient le numéro un ! Non, pas du tout ! Pas du tout ! C'est qu'évidemment que ça va être compliqué, ta race, mais tu le sais, ça, déjà. Enfin, si t'es prêt à venir au Japon, on te disait que ça allait être la merde. Bah, Tokyo, c'est pas Bagdad non plus. C'est la fatigue ! Voilà, on est d'accord ou pas ? C'est la fatigue ou pas ? On a l'usure. Et là-dessus, on vous remercie d'hoster à Yabai, Challenger, La Culture et parler la langue. [03:07:40] Voilà. [03:07:41] Merci pour nous avoir écouté jusque là. Je suis très content. On va voir une partie qui sera coupée. Une grosse partie, à mon avis. Et puis, ça sera en ligne peut-être, je pense, début décembre. Ouais. S'il n'y a pas une malédiction qui nous tape sur... La malédiction du Yamaha. La malédiction du Mac qui crache. J'ai plus de Mac, j'ai plus qu'un PC. Donc ça va, ça crache pas. Allez, merci les poulets, des bisous ! Je crois qu'on va se rencontrer C'est Hachiko Bus, wa, wa, wa ! On va monter mon rêve avec toi Et on va tous courir ensemble Hachiko Basuda wa wa wa Nobori kudari no shibuya no machi wo hashitte ku Hachikobasu da wa wa wa Kimi to boku no deatta basho Omoide ippai afureteru Hachikobasu da wa wa wa Keyaki irozuku Shibuya no machi wo Hashitteku La vache du culotte ? Ouais, plutôt court. [03:10:54] Pour moi, il n'a pas fait tout. Il aurait pu au moins passer l'aspiré. Quand t'es là, ça fait chier, ça fait du bruit. Quand t'es pas là, peut-être faire les vitres. Voilà, il y a peut-être. Enlever un peu la poussière. [03:11:08] Ce qu'on ne sait pas, c'est qu'il y a peut-être eu une petite... Voilà, c'est ça. Il y a peut-être eu une petite... Et ce que l'histoire ne dit pas, c'est est-ce qu'il était nu avec un tablier et peut-être habillé en soubrette. C'est peut-être ça, son king. Il les a peut-être portés, mon gars. C'est ça qu'il les a lavés. [03:11:25] Ah puis elle a peut-être pas tout dit non plus, c'était peut-être son ex blanc cul qui revient à la maison pour lui dire écoute, c'est pas possible. [03:11:34] C'est du chulotte quoi. Il fallait vraiment faire quelque chose. Elle a pas vu la victime en tant que... Ah c'est un peu un Issel Schiffel. Je fais un peu l'avocat du diable, enfin.

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